"Un Réseau furtif"

C I N Q U I È M E   P A R T I E   (suite)
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Photo numérique d’amateur :
un éclairage « furtif »

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Les appareils photo numériques ont un avantage sur nos anciens boîtiers « argentiques » : ils ont la capacité de faire de la macrophotographie (c´est-à-dire des très gros plans, jusqu´à deux centimètres !) sans accessoires supplémentaires. Pour nos besoins de modélisme c´est pain bénit ! Hélas, le bât blesse dès qu´on place une loco devant l´objectif. Comment glisser une lumière dans les centimètres qui séparent la machine de l´optique ? Quant à utiliser le flash incorporé n´y pensons pas (voir ci-dessus).
Le but, ce serait d´éclairer nos modèles avec une lumière indirecte : la différence saute aux yeux entre (photo 1) un éclairage cru, direct, et (photo 2) une lumière tamisée, douce, non brillante.
Chez un photographe professionnel, on voit des « parapluies » peints en blanc dans lesquels sont déversés des flots de lumière, qui « rebondissent » vers le sujet ; quand on voit tourner un film de cinéma, on remarque aussi ces grands écrans blancs manipulés par les « machinos » et qui renvoient vers les acteurs les lumières crues des projecteurs. Mot d´ordre : ne pas éclairer directement !


À ces exigences d´ordre photographique, nous allons comme à notre habitude ajouter une contrainte : l´éclairage doit être « furtif » — pas d´ustensiles qu´on ne pourrait pas faire disparaître après une utilisation qui est toujours éphémère, et pas de dépenses inconsidérées (de toute façon, les « parapluies » professionnels miniatures n´existent pas dans le commerce !).
Résumons : à nous de réunir (photo 3) un appareil photo (1), une locomotive, une table de salle à manger ; de construire un échafaudage éclairant (photo 4) ; et de pouvoir fixer pour la postérité une ligne de rivets à vingt millimètres de distance (photo 5) :¬)


J´ai choisi après moult essais de travailler sur une table, simplement pour pouvoir être assis sur une chaise (on se tue facilement le dos quand on est courbé des heures sur son viseur). Un socle (photo 6) est utilisé (ici une caisse à dossiers), de la hauteur du pied de l´appareil photo ; dessus est posé un plateau pivotant (ici une récupération de plateau de téléviseur ; mais on trouve aussi cet accessoires au rayon cuisine, intérieur de placards) qui facitera la manipulation du modèle sans y toucher à la main. Au-dessus encore, un tapis en mousse grise (évoquant le ballast) ou bien un petit diorama avec voie et ballast.
Le modèle est placé sur le socle (photo 7). De lourdes équerres (rayon charpente de votre bricocentre favori ; ce sont des accessoires toujours très utiles) tiendront à la verticale une feuille de papier Canson (photo 8) choisie dans les coloris qui vous siéent le mieux.


En place (photo 9) ! Pour organiser un échaufaudage porte-lumière comme celui de la photo 10, on se munit de tasseaux de bois et de ces serre-joints à 90° qui sont si utiles dans tant de domaines (moins de 3 euros la pièce). Un serre-joint entre la table (protégez-la bien par du carton ou du contreplaqué : elle ne doit pas être abîmée par les mâchoires du serre-joint) et le tasseau vertical, un autre pour soutenir le tasseau horizontal (photo 11)...


Des spots (photo 12) ont été achetés en grande surface de bricolage ; ils n´auront pas, hélas, tout à fait la bonne couleur (la bonne « température », dit-on). Pour présenter face à ces spots les réflecteurs de lumière, on va fabriquer dans du tasseau carré de 10 mm des sections d´une trentaine de centimètres percés de trous réguliers (comme du Meccano). Grâce à trois de ces tiges et à deux rotules réglables (photo 13) basées sur une vis de diamètre 4 mm et un écrou papillon), toutes les dispositions sont possibles, adaptables à la taille du modèle et à l´angle d´éclairement le plus adéquat.
Petits accessoires à ne pas négliger (photo 14)  : une règle pour mesurer la distance entre le sujet et l´objectif (si l´on ne fait pas confiance à l´autofocus) ; un niveau à bulle, car nos « pieds photo » d´amateurs pauvres (2) ne sont pas souvent horizontaux et il faut mettre des cales sous un de leurs pieds ; une prise multiple (y compris pour l´alimentation secteur de l´appareil, si l´on n´a pas envie de consommer toutes ses batteries). Le petit boîtier de télécommande est un luxe superflu (toutes les prises de courant dans la pièce où nous travaillons étant pilotées par radio, nous pouvons allumer et éteindre toute notre installation d´un simple clic ;¬)


On touche au but : des rectangles de carton blanc (du plume fait très bien l´affaire) sont fixés grâce à des petits serre-joints vers le modèle grâce aux tiges de Meccano-en-Bois® ; les spots sont réglés selon le bon angle. Attention : surtout, que la lumière ne soit jamais dirigée directement vers l´objectif  ! L´appareil photo est réglable en hauteur grâce à son pied, le modèle est orientable grâce à son socle, le socle peut être avancé ou reculé... Entre chaque série de photos, on vérifie le bon angle spot/carton/modèle...
À vous les super-photos de top-modèles ;¬)


1. Si votre appareil photo est sale, vous commencerez bien sûr par un lavage en règle :¬)
2. Que c´est beau et stable, un « pied de riche » : la fibre de carbone est rigide et lègère. Hélas, c´est impossible à acheter (600 euros !) à moins d´être un paparazzo qui a déjà réussi un scoop !
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JiDé

Mai 2001
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Rédacteur en chef : Jean-Denis Rondinet