“Là-haut sur la colline...”

     Mon réseau est plutôt plat : le Nord de la banlieue parisienne, c´est pas la Suisse ! Mais pourtant, des vallonnements, des collines sont indispensables à toute représentation ferroviaire qui se respecte, fût-elle d´un plat pays. En effet, c´est le relief qui, en général, nous permet de ménager des cachettes, des tunnels, des coulisses... qui vont agrémenter le trafic avec des disparitions à suspense, et des réapparitions soulageantes :-))) D´un côté du réseau, c´est une ville, surplombant la gare, et qui cache une voie de garage ; dans un autre coin, c´est une usine (une chocolaterie, vous le saviez déjà ?) qui masque deux coulisses ; enfin, il y a le traditionnel tunnel et la moins habituelle tranchée...

     Le réseau est de taille moyenne (4 m x 2,50 m, en un tour de pièce d´environ 60 cm de profondeur) ; il se doit d´être léger car il suspendu sur des crémaillères à 2,50 m du sol ; de plus, je n´aime pas travailler sur un chantier mais plutôt assis à mon bureau... Les reliefs sont donc préfabriqués en matériaux légers (la colline finie pèse 510 grammes !) puis installés sur place après décoration. Pour ces raisons, je n´ai pas mis en oeuvre les méthodes conventionnelles : infrastructure en bois, grillage de garde-manger agrafé, puis bande plâtrée... Moins traditionnel, le relief massif en polystyrène expansé prôné par notre maître J. Le Plat ne m´a pas emballé ; je n´y reviendrai plus ! Trop de saleté (les billes volantes et collantes sont une effroyable pollution en appartement) et il m´a été trop dur de respecter un relief prédéterminé.
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    Voilà (à gauche) ce qui figure sur mon “cadastre” personnel au 1/870 ; mais pas question de se servir de ce plan (même imprimé en vraie grandeur) pour découper les éléments, car il y a entre le dessin théorique et la réalité du terrain quelques... “accommodements” que nous connaissons tous, et dont je me demande si les logiciels de simulation sur ordinateur sauront nous affranchir un jour, au millimètre près ?

    Dans la case ci-dessous, vous voyez la colline réelle, sur le réseau, vue d´avion ; reste juste à finir de mettre en culture (herbe, arbustes) plus tard...

     L´article ci-dessous et ses photos illustrent pas à pas la fabrication de la colline et de la route qui y serpente...

Si vous cliquez sur une image, vous la verrez en taille plus grande ; puis, pour revenir ici, vous devrez choisir “page précédente” dans votre navigateur web.


Une grande feuille de papier souple (un journal en un mot) va nous permettre de prendre des mesures réelles sur le terrain : on appuie sur le profilé du rail et celui-ci imprime sa marque dans le papier. On n´a plus qu´à suivre cette marque avec un stylo...
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Puis on découpe selon la trace, moins 2 cm puisqu´on est en courbe et que le gabarit des trains ne doit pas être engagé. La feuille de papier est reposée sur le terrain...
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À l´aide d´une équerre (ici une équerre de fortune !) on vérifie que le bord de la feuille (qui sera la limite de la tranchée) n´engage pas le gabarit de la voiture la plus longue. On laissera même...

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... quelques millimètres de marge !

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Ceci n´est pas un poisson d´avril, mais le “patron” une fois terminé. (Décidément JiDé adore les patrons  Ce modèle va servir à tailler une feuille de carton épais (contrecollé de 2 mm ou carton-plume de 3 mm)...
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... et, de la même taille, une feuille de papier “dactylo” (plus solide que du journal car on va s´en servir plusieurs fois).
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On trace l´axe de la route sur le papier ; elle serpente afin de minimiser la pente (et parce que ça fait plus joli !)...
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Deux véhicules mesurent 55 mm de large, ce sera la largeur de la route.

JiDé

Ptitrain, l´e-magazine du train éclectique... — Directeur de la publication : Christophe Franchini.
Rédacteur en chef : Jean-Denis Rondinet. — Rév. 07/16/2004 17:22