Ptitrain
International Ricky
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Montoire, 24 octobre 1940 :
Un projet pour éviter l´oubli !
Octobre
1940 : Hitler, qui prépare l´opération Barbarossa (l´invasion
de l´Union soviétique), veut absolument fermer la “porte de
derrière”, selon son expression, avant de s´engager plus
avant dans cette opération. En un périple ferroviaire à bord
de son train personnel (nommé Erika), il rencontre tout d´abord
Laval à Montoire, le 22 octobre 1940, et lui demande à rencontrer
le maréchal Pétain le 24. Ensuite, il descend vers Hendaye où
il va rencontrer Franco pour lui demander son assistance dans la guerre qu´il
mène contre les Anglais. (En vain, car Franco restera neutre, bien que Hitler
l´ait aidé en envoyant la Légion Condor lors de la guerre d´Espagne.)
Hitler remonte alors vers Montoire dans son train et y rencontre, le 24 octobre
au soir, le maréchal Pétain qui accédera à sa demande
de “travailler ensemble”, formule traduite par l´interprète,
Paul Schmidt, par “collaborer”.Mais pourquoi
Montoire, me direz-vous ? Eh bien, cette petite bourgade du Loir-et-Cher
n´avait certes pas demandé à héberger cette rencontre,
loin de là. En fait, si elle fut choisie par l´occupant, c´est
pour trois grandes raisons : 1. La rencontre devant
rester secrète, le site convenait parfaitement du fait que la gare est située
à l´extérieur de l´agglomération.2. Le site de Montoire
se trouve sur un noeud ferroviaire régional important desservant l´axe
Paris-Bordeaux-Hendaye.3. Et enfin, le tunnel
de Saint-Rimay, situé à 3 km en aval de Montoire, aurait permis
au train de Hitler de s´abriter dans le cas d´une incursion de l´aviation
anglaise dans le secteur. Précaution plus qu´utile puisque, lors de
son retour vers l´Allemagne, le train du Führer fut obligé 
de
s´abriter dans le tunnel d´Yvoir (Belgique) pour échapper à
un raid de la Royal Air Force britannique.De plus, Montoire fut
placé en black-out total le 24 octobre : le couvre-feu fut imposé
dès 15 heures et, pour s´en assurer, l´occupant fit couper
le courant directement à la centrale électrique.Concernant les convois
présents, les informations collectées nous permettent de déterminer
que trois trains principaux étaient présents
en gare de Montoire : 1. Le
train d´Adolf Hitler, nommé Erika, composé d´une
série de voitures, de wagons de défense rapprochée et de deux
wagons plate-forme pour artillerie anti-aérienne.2.
Le train Heinrich de von Ribbentropp.3. Le
train Von Dörnberg du chef du protocole du Führer, dans
lequel logeait Paul Schmitt, interprète d´Adolf Hitler. De plus, une rame de
locomotives de secours, une rame de citernes d´eau pour les locos, et un
train de lutte contre l´incendie étaient aussi présents. En
bref, la gare de Montoire était quasi totalement occupée par les
divers trains et convois, ne laissant que les deux voies principales libres.
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bene : Éric Sainte, dit « Ricky56 »,
présente d´autres réalisations et tours de main sur son propre
site Internet, Trainmaster.
Il est membre de l´A.L.A.F. On
peut lui écrire, et c´est
aussi un membre actif de la liste
Ptitrain.Cet article a été
réalisé en collaboration avec la société FINALEMENT,
chargée du projet de musée en gare de Montoire sur le Loir. Grâce
à leur aide, cet article peut être publié dans les pages de
Ptitrain.
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Ricky
Octobre 2002
Ptitrain, l´e-magazine du train éclectique...
— Directeur de la publication : Christophe Franchini.
Rédacteur en chef : Jean-Denis Rondinet. — Rév. 10/22/2002 11:18
Rédacteur en chef : Jean-Denis Rondinet. — Rév. 10/22/2002 11:18