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1. Introduction |
La logique, surtout depuis
qu´elle peut être comprimée dans les microprocesseurs,
utilise sans vergogne des chiffres de grande longueur : quand
nous disons “1789”,
la machine dit “0110 1111 1101”. Et dire que ça
lui paraît
plus simple !...
Notre tâche consiste
donc souvent à traduire grâce à un
décodeur une info longue (numérique)
en un ordre court (analogique) :
par exemple le chiffre “1101” sur un port de sortie de notre
microP devra actionner l´aiguillage n° 13 de notre réseau...
Quatre bits peuvent commander 15 aiguilles. Les cinq bits disponibles au
maximum en sortie de notre cher 12F675 pourront
commander 30 aiguilles ou 15 aiguilles et 15 dételeurs, etc.
Évidemment
on pourrait piloter l´aiguille 13 avec le chiffre 27 ou l´aiguille
12 avec le chiffre 13 — il
n´y a aucun rapport entre les deux chiffres au niveau logique, dans le coeur
de la machine. C´est juste pour que nous, nous ne devenions pas fous au
cours de la programmation que nous respecterons, par confort,
la suite des chiffres naturels.
Un
cours de binaire à la mode de Ptitrain est
disponible ici, et n´oubliez pas que la calculette
de Windows travaille en décimal et en binaire (menu "Affichage scientifique") !
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FAQ Et
pourquoi qu´on achèterait pas des microP
qui auraient autant de pattes de sortie qu´on a
d´aiguilles, de dételeurs, de
lampes, de signaux, de leds, de voies de plaques tournantes ? — JIDÉ :
les PIC à 2000 pattes n´existent pas
encore, et quand ils existeront ils coûteront 450
dollars — pluss
1500 dollars pour le fer à souder spécial “micro-pattes”.
Autre réponse possible : moins il y a de
pattes utilisées, plus le programmeur est intelligent  |
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2. Schéma théorique |
Voici le minimum pour
le décodage de seize informations :
deux de ces infos sont traitées dans le schéma (13 et 7)
mais on peut ajouter autant de boîtiers
qu´il est nécessaire — et l´on n´est pas
du tout obligé de
câbler à l´avance
des choses qui n´existent pas encore ! On peut agrandir le schéma
au fur et à mesure que le réseau se construit... jusqu´à seize
“choses” (aiguilles, dételeurs, lampes, gadgets...).
Les
résistances
R de “tirage” ne sont pas utiles dans ce schéma mais
nous les avons mises pour une récupération à venir,
par la série T.T.T., de ce montage pour des boutons poussoirs ou
des relais à la place du microP.
Pour être actif
(sortie à ),
un décodeur
(tout à droite) doit impérativement recevoir quatre :
nous allons donc traiter l´info reçue du microP (tout à gauche),
en inversant les éventuels
grâce aux portes inverseuses (au centre). Vérifiez,
stylo à la main,
que le décodeur du chiffre 13 (en haut à droite) reçoit
bien quatre quand
le microP lui fournit la suite .
Ainsi on récupère un en
sortie, ce étant
(p. exemple ici) une tension que nous allons amplifier pour agir sur l´environnement
(moteur d´aiguille 13).
Vérifiez que
l´autre
décodeur (filerie de couleur verte) reçoit autre chose que
4 et
que donc il reste inactif en sortie.
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3. Pratique |
Une plaque de Veroboard ou
un Cimec recevront les deux boîtiers de
notre schéma, mais on ménagera
de la place pour la suite, jusqu´à concurrence de neuf boîtiers
pour quinze choses... Le câblage sur la plaque sera fait en fil très
fin (fil de wrapping par exemple, ou fil ultra-fin de chez C.D.F.),
car il y en aura pas mal, quand même, à
la fin ...
 Le
montage sera alimenté en 5 volts pour être compatible
avec le microP. Cette tension sera amplifiée en tension (p. ex.
14 volts pour une aiguille) et en courant (p. ex. 4 ampères
pour un Peco glouton) grâce aux montages
que nous avons déjà étudiés dans la
présente série ou dans le cas des aiguilles par un système
à décharge de condensateur.
Un circuit CMOS à quatre
inverseurs (il en faut un en tout !) coûte 0,50 euro ;
chaque décodeur a besoin d´un demi-4012 (non-et)
et coûte donc 0,25
euro. |