Petit cours de “veroboarding” (début)
Notre collaborateur T.T.T. ayant été condamné à 40 heures de travaux d’intérêt général pour avoir commis un grave délit (une diode dessinée à l’envers dans un schéma), il a consacré sa peine à ce cours sur l’utilisation de plaques d’essais électroniques.
Notez bien : cette “technologie” est utile à tous, pas seulement dans le domaine de la télécommande chère à T.T.T. !
Pour tout montage qui n’est pas destiné à une fabrication en grand nombre (disons, moins de quatre ou cinq identiques), l’utilisation de plaques dites “Veroboard” est une bénédiction pour l’amateur. On les voit utiliser dans beaucoup d’articles de magazines, de livres et de sites web — mais peut-être pas de manière aussi maligne que chez Ptitrain...
Si vous suivez T.T.T. aussi sur ce terrain, vous gagnerez sur votre temps, des centimètres carrés sur vos montages, et supprimerez beaucoup de stress.
1 Le nom officiel de la plaque de Veroboard est “bakélite à bandes cuivrées percées”, comme le nom officiel du Frigidaire est réfrigérateur. Voilà donc les bandes, qui sont effectivement cuivrées (et étamées pour aider à la soudure) et percées au diamètre d’un millimètre. Le pas est de 2,54 mm (1/10 de pouce), la taille standard 10 x 10 cm.
2 Toutes les bandes sont conductrices ; pour ménager des coupures, on fraise pour faire disparaître un peu du métal conducteur. Remarquez ci-contre la qualité du travail  à comparer avec le moche trou ci-dessous 
3 Une mini-perceuse est ici équipée d’une fraise cylindrique ou en cône inversé ; une fraise en forme de boule est utilisable si elle est très petite.
Beaucoup de gens fraisent avec un foret, à l’endroit d’un trou ; pour gagner de la place, je préfère enlever le métal entre deux trous. De plus fraiser “en cuvette” un trou si petit donne des résultats immondes, avec des bavures qui seront sources de courts-circuits, voyez ci-contre... 
Il est nécessaire, surtout au début, quand on manque d’expérience, de vérifier que le fraisage a bien coupé la piste métallique ; pour cela ne pas hésiter à utiliser une “sonnette” [voir T.T.T. page 7] Toute bêtise à ce niveau serait, par la suite, une perte de temps effroyable : chercher une faute après coup est très barbant. Prenez votre temps !
4 Parce que mes cartes sont prévues pour être insérées dans des connecteurs normalisés de type HE-9, je découpe des encoches ad hoc à la scie Bokfil ou Roco.
5 Un connecteur HE-9, qui permettra deux fois 25 contacts (on en perd la moitié du fait que notre carte, comme toutes les Veroboard, est utilisée sur une seule face) avec la carte insérée.
6 Le Veroboard permet (contrairement au “vrai” circuit imprimé) de faire des corrections, des ajouts, des améliorations...
7 Certes, la carte devient de moins en moins présentable au fur et à mesure de ces modifs, mais c’est une éventualité quand même très appréciable.
8 Ici, par exemple, une toute première “carte alim” T.T.T. qui en a vu des vertes et des pas mûres 
9 On ne travaille pas directement sur la plaque mais on doit faire à l’avance un plan détaillé de câblage. Pas de logiciel informatique pour cela (encadré ci-dessous) mais, soit au crayon et à la gomme, soit (mieux encore) avec un petit programme de dessin vectoriel, c’est une tâche amusante, tenant à la fois du jeu de stratégie, des mots croisés, des échecs et du morpion ;¬)

Un de nos lecteurs nous signale l'existence de logiciels gratuits d'aide à la conception de circuits Veroboard : c'est ici... Merci, Chrisma !
10 Ce plan de câblage est vérifié, re-vérifié, re-re-vérifié, puis imprimé à l’échelle 1/1, une fois à l’endroit (vu du côté des composants), une fois à l’envers (face cuivrée au-dessus). Ce “patron” sert par exemple à découper les plier les fils de connexion (on dit les “straps” ).
11 Ici un fil de connexion répondant à un code de couleur personnel (rouge car il véhicule du + 12 volts ; il serait bleu s’il était branché à la masse)... On le place dans les deux trous prévus sur le schéma...

12 On retourne la plaque côté cuivre, on tort légèrement les fils pour ne pas que le strap ne tombe pas pendant qu’on le soude. Pas trop tordus quand même, pour pouvoir dessouder éventuellement.

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Toutes les photos sont © TTT pour Ptitrain.

T.T.T.
Ptitrain, l’e-magazine du train éclectique. — Directeur de la publication : Christophe Franchini.
Rédacteur en chef : Jean-Denis Rondinet — 7/11/09 19:21