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Dans les années quatre-vingt, un homme, M. Jacques
VISBECQ, qui a rassemblé durant sa vie une collection d´environ quatre mille pièces, train jouet
et maquette, rencontre un deuxième personnage, M. Alain BALDIT, surdoué
de la maquette ferroviaire et doté d´un irrésistible esprit d´entreprise. L´association
des deux hommes va conduire à la naissance d´un musée du train miniature aujourd´hui appelé
LE RAMBOLITRAIN. Cette appellation doit son origine aux habitants de Rambouillet,
les Rambolitains. M. VISBECQ décide donc de donner cette formidable collection,
avec la maison qui abrite cette dernière, à la ville de
Rambouillet. M. BALDIT en deviendra le directeur conservateur. Aujourd´hui, cette
collection a été complétée par de nombreux modèles acquis çà et là
dans différentes foires aux enchères, notamment celles de Chartres.

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 Ouvert
au public depuis 1984, le bâtiment de trois niveaux situé 4, place Jeanne-d´Arc près
de l´église, offre au public une visite sur l´histoire du train jouet du milieu du XIXe siècle
aux années cinquante. |

* Un astérisque
renvoie le lecteur à l´historique des grandes marques, qui paraîtra ultérieurement.
Le rez-de-chaussée est réservé à l´accueil.
Le premier étage comporte plusieurs salles avec vitrines numérotées
en suite logique.
Le deuxième étage lui, est entièrement consacré
à un immense réseau échelle O qui est actuellement en reconstruction suite à
l´incendie du 6 décembre 2002. L´étage a été remanié, et est devenu plus
fonctionnel pour l´installation du réseau.
Le premier étage. Arrivé au premier étage,
le visiteur doit commencer la visite sur sa droite. Dans la vitrine n° 1 

... où il découvrira une reproduction de la célèbre
locomotive STEPHENSON (1825, première ligne de chemin de fer anglaise, qui a relié Stockton à
Darlington) entièrement conçue avec les pièces MECCANO. À noter
que la première ligne française, longue d´environ 20 km, date de 1827. Elle servait à transporter
du charbon entre Saint-Étienne (qui était un bassin houiller important) et Andrézieux-Bouthéon.
Au-dessus, on peut voir les premières voitures inspirées des diligences, avec le cocher assis sur la voiture
de tête. L´écartement des voies fut inspiré par la largeur des ornières creusées
par ces mêmes diligences, 1,435 mètre (1). Ce sont aussi les Anglais qui décidèrent de
la conduite à gauche, simplement parce que l´on monte à cheval à gauche...
Passons à la vitrine n° 2. Là, nous trouvons les
précurseurs du train jouet. Des firmes fondées avant 1900, en général des ateliers familiaux
et artisanaux qui ont ouvert la voie aux jouets que nous connaissons de nos jours (F.V.* par
exemple).
Ensuite, le visiteur se trouve face à une immense vitrine occupant
toute la largeur du bâtiment, la vitrine n° 3 

Elle regroupe des modèles MÄRKLIN*
de 1900 à 1940. C´est la marque la plus prestigieuse de toute l´histoire du train jouet. Jusqu´à
1914, les jouets étaient peints à la main et représentés naïvement sans idée de
reproduction à l´échelle exacte, mus par un moteur mécanique, à friction ou à ressort ;
nous sommes dans le jouet basique mais déjà de bonne qualité.
Les bâtiments et lampadaires sont éclairés par de
petites bougies ou de minuscules lampes à huile (la sécurité reste à désirer, car à
cette époque, on joue à même le plancher). Par la suite, de grandes firmes font leur apparition, les
artisans (souvent des ferblantiers) se transforment en inventeurs. Les grandes firmes apparaissent et commencent à
évoquer les détails : buffet de gare, petits chariots avec oreillers et couvertures, distributeur de
billets, halle à marchandises avec son quai de chargement et manipulation des objets tels que caisses, tonneaux,
sacs, etc. 

... Ce qui permet de voir naître une nouvelle génération
de jouets (plus modernes) dès les années 1925 avec proposition sur catalogues. On peut voir également
le début des jouets fonctionnels : parc à charbon et grue à eau (avec une petite pompe à
main), signaux et sémaphores animés par air (2), le tout formé et découpé dans de la
tôle de fer blanc peinte ensuite à la main. Les bâtiments se font aussi plus précis, vieilles
gares enluminées avec quais couverts et marquises. Les locomotives à vapeur fonctionnelles (eau et alcool),
contrastent avec les locomotives électriques à l'architecture carrée. C´est l´expression
visuelle du changement de siècle et surtout l´avènement du train électrique avec la sortie du
système 20 volts, bien moins dangereux que son prédécesseur directement branché sur le réseau
secteur de l´époque (3), 110 volts abaissé à la tension du moteur par une simple ampoule en
série et un rhéostat sommaire, le tout dans un boîtier métallique pour parfaire l´insécurité !
1936 voit l´apogée de l´écartement O,
là, le marché est en plein développement ; le train électrique devient le
cadeau de Noël. Les fabricants de l´époque s´efforcent de coller au plus près de la réalité
en reproduisant des modèles de plus en plus fidèles, tant sur le matériel roulant que sur la signalisation
et les appareils de voie qui sont actionnés électriquement. La gare de Stuttgart évoquant le style
Bauhaus 

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... est un des modèles MÄRKLIN
le plus prisé des années trente. Les modèles ne sont plus peints à la main ou au pistolet,
mais décorés par impression lithographique beaucoup plus précise.
La vitrine n° 4 regroupe quelque modèles HO des années
1950 à 1970 réalisés de façon artisanale par PMP-POCHER.
 Ensuite nous arrivons
dans un couloir nommé Allée Jean-Edmond FOURNEREAU (tiens, ce
nom nous interpelle quelque part
) fondateur en 1937 de la première revue de modèles réduits
ferroviaires, Loco-Revue.
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