Au début du roman fleuve qui va suivre, Michel Canton avait simplement écrit :
“Quelqu´un aurait-il idée de l´équipement de base pour faire de la peinture avec un aérographe ?”
D´abord, acheter un aérographe...  Bon, je sais... Aller voir Jeanine et son Aztek à Liège (et la doc, traduite par elle en français, et mise en ligne chez Docs en stock) ; acheter le Hors-Série de Loco-Revue par J.-P. Quatresous  ; et consulter le site de Ptitrain, bien sûr, pour la cabine de peinture : tout y est expliqué par Doc Toofoo. — Amicalement, Jean-Marie.

Si tu pouvais aller faire un petit tour à Paris, chez Aérographes Services... ? [Attention, nouvelle adresse : 84, rue Lemercier, 75017 — Tél. 01.53.31.10.28. — N.D.L.R.]
Ou chez Rougier et Plé, 13, bd des Filles-du-Calvaire, 75003 — Tél. 01.44.54.81.00.
En attendant, mets de côté tous les vieux journaux et les bocaux à confiture. Non, je rigole... Moi, j´ai un Aztek (après avoir acheté 30 autres saloperies “pas chères” ) dont je suis content. Bien sûr, au début, c´est un peu la guerre, voir la page que j´y consacre — Amicalement, Jean-Denis.
Ne pas oublier un (bon) compresseur. Il en existe de (trop) “basiques”. Comme ce genre d´achat ne se fait qu´une fois, autant bien se documenter avant de faire cette (grosse) dépense. Personnellement, je n´aime pas le bruit des compresseurs à membrane : il m´énervaient pendant mes séances de peinture et ils ennuyaient mes voisins. — Jeanine
Puis-je attirer l´attention sur le fait que les dix têtes [ou “buses”] de l´Aztek (en Téflon) existent en différentes tailles pour obtenir différents résultats ? Elles se nettoient sans autres opérations que leur dévissage du corps de l´aéro et leur plongée (répétée au besoin) dans le trichlo [ou l´acétone, plus généralement disponible, N.D.L.R.] ; mieux : une simple pulvérisation de diluant en fin de travail, systématiquement, suffit en général. Les réservoirs à siphon doivent être nettoyés de la même façon. Les “têtes de pipe” (réservoirs à gravité en polypropylène remplacent avantageusement les siphons (nettoyage simplifié). Le corps de l´Aztek ne se nettoie jamais !
Le fameux aéro Aztek, double action, à buses interchangeables.Ici, un coffret “français” à quatre buses seulement.

Prix :
environ 130 dollars en V.P.C. aux États-Unis (Micromark),
200 euros en ce moment chez Tec Loisirs. Une buse de rechange, 20 euros

Avec l´Aztek, un tour de clé donne une meilleure précision et l´indispensable étanchéité. Simple question de pas de vis. L´Aztek accepte donc plusieurs marques d´encres, laques et peintures à base d´eau (acryliques dilués ou non pour aérographes). Documente-toi bien. Exige (gentiment) des démos chez les détaillants spécialisés. — Jeanine
J´oubliais ! Hier, Herr Hünerbein dédoublera bientôt son site avec une version française. Qu´on se le dise :0)
Salut, j´utilise aussi un moteur de frigo mis à la rue [bricolage réservé aux professionnels — les pressions sont énormes et ce matériel peut être très dangereux ! N.D.L.R.], pour l´aérographe, tout dépend de se que tu veux faire avec. Si s´est pour de la patine en brouillard, une “saloperie” à 30 euros chez Bricorama suffit également pour peindre de grande surfaces. Si s´est pour du travail plus précis (ex. : traits) un double jet sera nécessaire et le prix sera plus élevé. Pour ma part il faut mieux avoir une “saloperie” et pouvoir peindre que de regarder les autres et rêver... J´utilise de l´essence de thérébentine comme diluant, sur conseil de Gilbert Gibri, et la peinture est très rapide à sécher et le nettoyage facile.
Achat numéro un : le hors-série “peinture” de Loco-Revue. Ensuite, il y effectivement le choix entre du bien-et-cher et du pas-bien-et-pas-cher. Tout dépend probablement de l´utilisation. Pour ma part, je m´en sers pour la peinture de mes kits laiton : apprêt, peinture et patine. Il est donc largement utilisé et de plein de manières différentes. J´ai donc choisi le modèle Aztek A470 [photo ci-dessus ] qui est vraiment très pratique pour le nettoyage et pour l´utilisation. Le compresseur est un modèle italien acheté (comme l´aéro) chez Aérographes Services à Paris ; avantage : il est silencieux ! Pour le compresseur, il faut connaître la pression maxi : si on pense utiliser une sableuse (et comme je fait du kit, je vais probablement y venir un jour), on conseillait 6 bars et pas 3 bars (qui en revanche est suffisant pour l´aéro). En tout cas, si on a l´occasion, une visite à cette boutique est recommandée : le vendeur est sympatique et prend le temps d´expliquer (enfin, c´était mon cas, mais j´étais seul dans la boutique... [Idem pour moi, note de Jidé]). — Emmanuel
Un “petit” aéro Badger,
simple action, mélange externe...


Et un “gros”,
double action, mélange interne
.



Il y a aussi des aérographes Badger [site web Badger], et je crois qu´il y a des Paasche [site web Paasche], si ça s´écrit comme ça... — Claude

À noter que les compresseurs dits “silencieux” sont tous faits à partir d´un compresseur de frigo. Attention, cependant à ne pas récupérer un vieux frigo et laisser le C.F.C. (fréon) s´échapper. Ce n´est pas bon pour la couche d´ozone. Il vaut mieux s´adresser à un professionnel pour cela. — Jean-Louis Simonet
Ou bien deux adresses recommandées par les modélistes américains : Dixieart.com et Rexart.com. Comme ils disent, “hope this helps” ! — Michel Guilloux

Peintures Vallejo - Prince August - Andrea

Juste une question : où trouver en région parisienne les peintures acryliques Model Color Vallejo ? D´avance merci. — Jean-Philippe

Les peintures Vallejo sont bien commercialisées en France sous le label Prince August.
En plus, ils ont sorti depuis un peu moins d´une année une nouvelle gamme de couleurs acryliques, sous label Model Air, qui sont les mêmes que les Model Color mais pour application à l´aéro... Voilà le résultat de mes cogitations. Normalement, tu devrais les trouver dans tout bon magasin de modélisme qui vend des figurines historiques... — Ricky

Décotrains (voir ses coordonnées dans la “Liste blanche” ) vend la gamme entière des peintures pour aérographe Vallejo. Le nuancier de cette gamme “Prince Auguste Air” se trouve en ligne sur Ptitrain (attention, modems lents : ce fichier fait 200 ko.)
D´après l´animateur du magasin, cette peinture sera impec pour l´usage au pinceau aussi. Pour l´aéro, il conseille une forte dilution (1/3 peinture, 2/3 diluant). Pour le nettoyage, eau tiède puis, dans le pot de l´aéro, 3 à 4 millilitres de nettoyant. Prix (2003) : 3,05 euro pour 17 ml. Nettoyant : 3,81 euros pour 85 ml. Diluant : 3,81 euros pour 32 ml. — Jean-Denis

    Bonsoir à tous, je n´ai jamais rencontré de problème avec mon Aztek et ce n´est pas faute de l´avoir utilisé. Cet aérographe est peut-être increvable, indestructible, mais il faut aussi en prendre soin !
Pour répondre à Jeanine, j´ai une méthode simple. D´une part je n´utilise que des peintures acryliques à l´eau ou à solvant, plus simples et faciles à nettoyer. Je ne prépare toujours que de faibles quantités de peinture. Il ne faut pas oublier qu´il est inutile de préparer des quantités de peintures trop importantes, qu´il vaut mieux toujours privilégier plusieurs pulvérisations fines plutôt qu´une ou deux de peinture trop épaisse, qui bouchera immanquablement les têtes de pulvérisations et gâchera la peinture de votre modèle ! Toujours diluer la peinture ou les mélanges de peinture à 50 % minium avec le diluant approprié. Les lavis seront également réalisés avec une peinture diluée au minimum à 70 ou 80 %. Au-delà, c´est une question de pratique, de choix, voire d´habitude.
Après chaque pulvérisation, il faut “rincer” l´aéro avec le diluant approprié jusqu´à ce que la pulvérisation ne contienne plus de peinture. Ensuite “rincer” de nouveau avec de l´eau distillée. Il existe chez Testors un “bol” approprié pour le nettoyage de l´Aztek. ( “Airbrush Cleaning Station”, 30 dollars environ.) 
Cette opération doit être réalisée après chaque séance de pulvérisation, autant de fois que nécessaire et bien sûr à chaque changement de couleur ! Ne jamais laisser l´aéro “reposer” avec de la peinture dedans ou le laisser en “attente de”... C´est le meilleur moyen d´avoir des problèmes. En ce qui concerne la tête, après utilisation, et pendant la préparation d´une nouvelle opération, je la démonte de l´aéro, et la plonge dans un bain de diluant. Celui de M. Gégé. Attention aux âmes sensibles, le diluant de M. Gégé, c´est du brutal ! Il vaut mieux travailler en milieu aéré, et c´est peu dire. Par contre, il est d´une rare efficacité.
Il m´arrive parfois même, pour faire un nettoyage en profondeur, de démonter la tête, et de la laisser dans un bain pendant plusieurs jours ! Cela est sans danger pour celles-ci, elles sont fabriquées en Téflon (certaines aiguilles sont en inox !).
Voilà donc comment j´opère, et je n´ai jamais eu de problème suivant cette méthode. Méthode qui pourra peut être paraître longue et fastidieuse à certain. Mais...
Oui, une dernière chose, prendre toujours son temps et le temps qu´il faut pour nettoyer son aérographe, c´est la meilleure méthode pour réussir et il vous le rendra bien ! — Hasta la Vista, Franck

Bonjour... Quelqu´un d´autre a t-il le même problème que moi avec les aérographes Aztek ? Depuis quatre  ans, c´est le troisième que je rends à mon fournisseur. Heureusement qu´ils sont garantis à vie et remplacés automatiquement par du neuf ! Le dernier fuitait complètement (sans même mettre de tête dessus). Serait-ce dû à la peinture utilisée (type Humbrol) ?
Salut à toutes et à tous, j´aimerais ajouter ce matin ma contribution sur le débat concernant l´expérience des autres :
Je suis un peu comme saint Thomas, je ne crois que ce que je vois, ou que ce que je dois constater moi-même. Une fois de plus, j´aurais pu m´épargner bien de l´énervement en relisant les messages précédents de Ptitrain. Après de nombreuses utilisations de peintures Humbrol, malgré les nombreuses critiques émises sur la présente liste, je me suis dit que je pourrais essayer l´acrylique Tamyia : un réel bonheur et du coup je me suis aussi réconcilié avec mon aérographe !
Alors l´expérience des autres, utile ou pas ? Personnellement je suis un éternel réinventeur de la roue, mais pour finir, je me dis que sa forme ronde est quand même la meilleure ! J´en profite pour vous remercier tous de vos précieux et judicieux conseils. — Ferrovicalement, Christophe


Au risque de te contrarier, Philippe ou contredire, j´utilise les peintures Tamiya, depuis de nombreuses années et je n´ai jamais eu de problème ou presque, mais qui arrivent avec tous les types de peinture. Le seul que j´ai eu, c´est un pot complètement “desséché” que j´avais en stock depuis plusieurs années, c´est-à-dire que le solvant s´est complètement évaporé. Probablement que le pot n´était pas bien revissé ou étanche...
Pour le reste, je suis très satisfait de cette marque. Je stocke mes pots à l´abri de la lumière, de la chaleur, du soleil, et dans un endroit où la température ambiante reste en moyenne constante. Je vérifie toujours maintenant suite à mon désagrément précédent, que les pots sont toujours bien refermés et bien vissés.
Un exemple, pour la peinture de mon Gmeinder, j´ai utilisé un mélange ou il y avait du rouge mat. Je possédais ce pot depuis près dix ans !
Par contre, il est vrai que les pots en stock décantent très vite, et que lorsque l´on souhaite

utiliser sa peinture, il faut mélanger.
Pour ma part, je mélange à l´aide d´une vieille mini-perceuse, que j´ai équipée d´une corde à piano coudée, et que je fais tourner très lentement. Une chose très importante, il faut mélanger longuement et lentement, pas en 1 ou deux minutes, mais il faut au minimum un bon cinq minutes. Ne pas hésiter à mélanger de nouveau entre deux séances de pulvérisations. Il faut toujours être patient en peinture, et ne jamais se précipiter. Prenez votre temps ! Enfin, comme déjà dit précédemment sur ce forum, il faut toujours diluer très fortement sa peinture. 50 % minimum ! Voire plus si nécessaire. Il vaut mieux plusieurs voiles ultra-fins, que d´empâter un modèle à cause d´une peinture trop épaisse... et ainsi le gâcher et boucher son aéro !
Maintenant, il existe en acrylique les non moins excellentes peintures Vallejo, Prince Auguste ou Andréa, qui viennent de sortir une gamme spéciale Aérographe, les Andréa Air ou Prince Auguste Air... — Bon courage, Hasta la vista, Franck.
Un petit mot d´avertissement, toutefois. Tamiya est très bon, en effet, tant que le flacon est neuf ou récemment ouvert. Mais c´est une peinture qui vieillit mal et devient assez rapidement un cauchemar dans l´aérographe : une fois la coagulation commencée, il se forme des “gels” difficiles a déceler... sauf quand ils bloquent l´aéro. Après un enthousiasme initial, j´avoue être revenu aux glycérophtaliques et autres cellulosiques. Ces dernières, rares en modélisme, restent le top du top... Amha... — Philippe.
Pour ce qui est de décaper mes modèles réduits, je préfère ne pas utiliser le Décap´four ou le liquide de freins, car je les trouve trop agressifs vis-à-vis du plastique. Une technique encore plus simple et surtout moins onéreuse est l´utilisation de savon mou pour nettoyage de sols (marque D´Or), genre “Savon Vert” de nos grands-mères. Je prépare un bain d´eau tiède (40 °C) avec pour 1 litre d´eau environ 5 à 10 cuillerées à soupe de “savon”. Je trempe la caisse de wagon, par exemple, dans ce bain pour la nuit. Le lendemain, je retire le modèle et le passe dans un bain d´eau tiède pure. Je frotte avec une vielle brosse à dents et la peinture s´efface sans abîmer le support. J´ai ainsi pu décaper des figurines en résine, plomb, étain et plastique qui avaient reçu trois  couches de peinture d´apprêt pour carrosserie auto, plus x couches de peinture Humbrol et de peinture à l´huile. J´ai aussi décapé deux voitures voyageurs selon la même technique. — Ricky.

Collationné par
Michel Canton
Août 2003
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Ptitrain, l´e-magazine du train éclectique... — Directeur de la publication Christophe Franchini.
Rédacteur en chef Jean-Denis Rondinet. — Rév. 06.02.2004 0:19