L´archivage numérique
des documents (3)
Une solution logicielle (fin)
Nous avons pris des photos (page 1), nous les avons triées, nommées, retaillées (page 2), reste à fignoler :
5° Il faut pouvoir redimensionner l´image (réduire sa taille sans changer la vue, comme avec un agrandisseur traditionnel) :
J´ai décidé après des tests de lecture sur des écrans différents mais aussi avec des sorties imprimantes (on peut quand même pouvoir se donner une trace papier d´une page retrouvée, mais dont l´original se trouve au fin fond de la cave...) de donner à mes archives la largeur maximale de 1200 pixels et la hauteur maximale de 800, ce qui donne une impression à peu près potable au format A5 (soit un papier A4 pour une double page).
Avec le logiciel iView MediaPro, les dimensions que l´on donne sont est mémorisées pour toutes les photos à venir, jusqu´à ce qu´on en décide autrement : on traitera ainsi en une seule fois toutes les pages “semblables” d´un magazine (on ne sélectionnera que celles qui sont semblables, avant traitement).
6° Il est peut-être nécessaire maintenant, puisque notre source de lumière n´était pas sensationnelle, de retoucher le couple luminosité/contraste et/ou l´équilibre des couleurs (en une seule passe sur l´ensemble des pages puisque les défauts éventuels des prises de vue sont les mêmes partout). Tout logiciel de retouche peut intervenir sur ce point avec une habileté plus ou moins grande. (Le champion parmi les programmes amateurs étant Photoshop Eléments : il m´est arrivé de retoucher, grâce à sa commande magique “Réglage de niveaux”, des photos envoyées par des lecteurs de Ptitrain, qui n´ont pas cru que c´étaient leurs propres photos qui paraissaient !)
Attention que l´amélioration de la lisibilité du texte ne se fasse pas au détriment de la bonne reproduction des couleurs ! Les pages de texte seul peuvent avantageusement être converties en niveaux de gris.
7° Quel que soit le support choisi, la place disponible ou le temps d´accès ne sont hélas jamais illimités ; il faut pouvoir comprimer informatiquement les archives (compression qu´on appelle JPEG) : par logiciel, on peut réduire la place que prend une photo sur un disque. Cela se fait au détriment de la qualité ; on doit donc pouvoir visualiser la photo en deux parties, avant et après la compression, et choisir le rapport qualité/place.
Par exemple si une page comprend un tableau de petits chiffres on forcera une compression faible, respectueuse des détails. Mais pour une page pleine de photos de reportage, on se tolérera une compression très grande... Des tests sont à mener avant toute opération à grande échelle pour satisfaire vos goûts et besoins.
Si vous pouvez vous procurer le logiciel d´ajout (plug-in) qui a nom ProJpeg, il effectue des compressions au rapport qualité/taille absolument exceptionnel (fonctionne sur Mac et P.C. avec les logiciels Adobe, dont bien sûr mon chéri, Photoshop Eléments, voir ci-dessus ).

Croyez-moi si vous voulez, mais toute cette suite d´opérations, menées avec logique et après quelques jours d´expérimentation (et l´apprentissage approfondis des raccourcis-clavier des logiciels), se résument à moins de quinze secondes de travail pour une double page  ! Bien sûr, c´est barbant, mais pas fatigant : un petit fond de musique douce et une demi-heure de travail par-ci par-là, avant d´aller au lit, et hop ! en quelques mois vous aurez sur un DVD l´intégrale de vos Rail-Revue ou de vos Loco-Flash. En même temps, vous les aurez tous ouverts et feuilletés et vous aurez retrouvé plein de choses oubliées dont vous ne soupçonniez même plus l´existence...
Avec précaution, pour ne pas ouvrir la porte à des pirates indélicats, vous pouvez toucher un mot de votre travail à vos proches amis de club ou de forum, afin que chacun ne “doublonne” pas dans son coin : échangez ! Il y a forcément quelque part un autre cinglé qui a déjà photographié ou projeté de photographier l´intégrale de votre collection de l´Indépendant du rail...
8° Quant au traitement de l´information après coup, c´est à vous de voir. Tous les logiciels d´archivage photo permettent de saisir des mots-clés, descripteurs, dates, noms d´auteur, etc. mais peut-être tomberait-on là dans des travaux d´Hercule professionnel dont le jeu ne vaudrait pas la chandelle. C´est pour couper à cette étape que j´ai donné aux photos des noms qui soient aussi complets et remplis d´info que possible : nom de la source, année, numéro du magazine, mois de parution, numéro de page. Il n´est pas impossible de surcharger encore ce nom avec, tout à la fin, un mot rappelant succinctement le contenu (“plasticardXJacquet”, “RogerDorez”, “231Chapelon”...).
Entre autres bénéfices, vous allez enfin pouvoir extraire la “substantificque mouelle” de votre dur labeur en consultant les banques de données parues concernant les magazines ferroviaires, dont celle de R.M.F. ou, mieux encore, celle de Jean-Claude Roussillon et Fred Prost, que parraine Ptitrain et qui est lisible sur le web : www.plansdereseaux.com/revues.
Page précédente
Doc
Toofoo

Propos recueillis par Jidé, en octobre 2005.


N.-B. — Toutes les photos sont © Doc Toofoo pour Ptitrain.

Ptitrain, l´e-magazine du train éclectique... — Directeur de la publication : Christophe Franchini.
Rédacteur en chef : Jean-Denis Rondinet. — Rév. 4-10-2005 19:57