Éclairage arrière de fourgons, une solution (3) :
Mise en oeuvre sur une “trois-pattes” L.S.M.
Cette page fait suite (et fin) aux deux précédentes, la première sur les vertus des accus embarqués, la deuxième sur les chargeurs ad hoc.

Première chose à faire : trouver des leds de taille raisonnable. Ici, par exemple, on compare le diamètre d´une petite led rouge de notre stock avec un faux fanal tiré de la voiture L.S.M. Les dimensions correspondent !
Deuxième étape : choisir une résistance R à mettre en série, telle que la lumière émise par la led (faire le test de nuit ) soit raisonnable à la tension fournie par l´accu que vous avez choisi ; car un feu de fin de convoi n´est pas un projecteur et une led vendue pour 20 milliampères donnera peut-être assez de lumière avec beaucoup moins de courant... De plus, une résistance de forte valeur, c´est moins de courant consommé. Testez plusieurs valeurs en branchant la led sur votre accu via une R (valeur minimale pour débuter le test avec 3 leds rouges sous 9 volts : 220 ohms (1), puis vous augmentez).



Dans le cas présent j´ai trois feux rouges, deux petits, un gros — tel était le règlement en époque IV. Je préfère n´avoir qu´une résistance en série avec les 3 leds. Je fais donc un test de luminosité avec les 3 leds ensemble, et dans une pièce obscure évidemment...
On retrouve ici le schéma déjà paru lors de la première partie de cette histoire, adapté avec une grosse et deux petites leds en série et leur R commune.
Les petites leds sont des 1,9 mm (diamètre de la partie cylindrique), sur un gros corps cubique. Je vais éliminer (à la meule, mais délicatement) tout le plastique excédentaire, en prenant garde de ne pas pas endommager la partie utile de la led. Hélas, la led restera carrée à sa base . Pense-bête avant cette opération — puisque j´ai coupé courts les fils de sortie et que j´ai limé le méplat, les deux repères du sens de branchement ! — un coup de feutre d´encre noire sur la patte “cathode” de la led.

Avant d´attaquer ma belle trois-pattes chinoise, j´ai fait dans une plaque de plastique d´épaisseur équivalente un essai de “trou carré” : perçage normal puis lime carrée. J´ai introduit la led charcutée, peint tout en noir mat (couleur de l´arrière de ma voiture époque IV), puis essuyé la peinture sur la face ronde de la led ; réalisme O.K., bon pour le service !



Sitôt dit, sitôt fait, deux trous carrés dans la trois-pattes L.S.M... Le “gros” troisième feu sera plus commun ; un trou rond  ; un morceau de tube plastique blanc de diamètre intérieur 3 mm ; une led 3 mm dont le petit rebord a été limé ; même pense-bête : de l´encre noire sur la patte qui va au “moins”. Après peinture en noir, essuyage léger qui laisse blanc le tour du feu et transparente la face de la led 






J´ai cassé à la pince les cloisons intérieures de la partie fourgon, qui sont quasi invisibles de l´extérieur, ce qui a dégagé la place pour une batterie NiMH 9 volts qui fournira un courant non négligeable (160 mAh). On peut aussi choisir des accus plus petits, mais plus nombreux (le minimum étant 4 accus bâtons dits “AAA” de 500 mAh). La batterie est peinte en gris comme l´étaient les cloisons supprimées.
J´ai percé le plancher, à un endroit caché par les barres du châssis, pour placer la borne trois trous (P1 sur le schéma de principe ) qui fait communiquer le montage avec l´extérieur (recharge de la batterie), via le micro-connecteur ci-dessous .



Ensuite on câble l´intérieur, en prenant surtout garde à ne pas faire fondre les côtés du wagon avec le fer à souder chaud ! (Si on prend son temps, tout ira bien.) Commencer par la susdite prise à trois trous qui dépasse sous le châssis, puis les leds, puis la prise “bouton pression” typique des accus ou piles 9 volts... Rien ne sera visible de l´extérieur et on a pas mal de place, on n´aura donc pas à mettre en oeuvre les nanotechnologies .



Essais sur voie, essais de nuit... Super ! Plus jamais d´à-coups de lumière sur les aiguillages — eh bien, même les tenants de l´alimentation digitale avouent ne pas connaître ce confort ...
 





Petite expérience supplémentaire : j´avais trouvé dans ces boutiques de “loisirs créatifs” qui fleurissent grâce aux 35 heures (Graphigros, Rougier-Plé ou petits magasins...) des minuscules boîtes (à bijoux ?) de couleur jaune ; j´en avais acheté une ou deux (carrée et rectangulaire) “au-cas-z´où”...
J´en ai utilisé un couvercle selon le schéma en coupe ci-contre : avec des leds blanches à forte luminosité, une belle lumière jaune à l´ancienne éclaire désormais le compartiment voyageurs de ma voiture-fourgon...
Comme pour les feux de fin de convoi, les leds sont encore en série ; on a encore choisi une R pour que la luminosité soit suffisante dans la nuit ; la chaîne de leds est encore reliée aux points 1 et 3 du schéma de principe.



C´est un palliatif possible, quoique tiré par les cheveux, à l´utilisation de leds jaunes qui se font encore rares (achetez-les chez C.D.F., mais je doute que vous puissiez alors les souder vous-mêmes, tellement elles sont petites (technologie C.M.S.) ; mais ce revendeur sympa se chargera de vous vendre des barrettes toutes soudées aux dimensions de vos voitures).
 


(1) Pour calculer exactement les valeurs des résistances, reportez-vous à notre page de la Techno facile...

N.-B. — Toutes les photos sont © Doc Toofoo pour Ptitrain.
Doc Toofoo

Juin 2004.
Ptitrain, l´e-magazine du train éclectique... — Directeur de la publication : Christophe Franchini.
Rédacteur en chef : Jean-Denis Rondinet. — Rév. 28-08-2004 0:45