Réflexion entre deux pages. — Comment se fait-il que les télécommandes “sans fil à la patte” ne soient pas aujourd´hui de règle dans le train électrique, alors qu´on ne conçoit plus une chaîne hifi ou un lecteur de DVD... avec un fil ? Alors que l´auditeur ou le spectateur ne quitte guère sa place, ce que fait sans cesse le ptitrainiste...
Voici une tentative signée Trix dans les années 70 (c´est une photo publicitaire... A-t-elle seulement été commercialisée ?), une autre étant due à Jouef (télécommande radio qui fonctionnait très bien, n´eût été le nombre restreint de canaux). J'ai vu un gros poste de radiocommande pour du L.G.B. d'extérieur...
La “Télécommande du Troisième Type
universelle ” (22)
Désossons le récepteur !
Voici donc venu le temps de désosser le récepteur du système de télécommande que nous avons récupéré... C´est souvent un montage d´origine “sud-est asiatique”, donc assez cra-cra, soudé à la va-vite sur des circuits imprimés bas de gamme, et bien sûr sans documentation de fonctionnement !
On n´espérera donc pas que ces circuits auront une durée de vie aussi grande que notre réseau, et on concevra tout l´environnement dans l´optique d´un remplacement rapide, presque normalisé, en cas de panne.
Selon son âge et le modèle qu´il équipait, le récepteur peut être miniaturisé (puces CMS, minuscules, et microprocesseurs) ou non (transistors). La miniaturisation ne nous est pas indispensable, vu que ce ne sont pas des locos que nous allons télécommander mais un réseau (récepteur placé à l´aise, dans le décor ou dans le T.C.O. actuel).
Le récepteur étant encore intact, connecté à son environnement (moteur, direction...), nous allons noter sur un schéma quels sont les fils et qui fait quoi, leur emplacement, leur couleur  : on trouvera de toute façon forcément une connexion vers les piles (peut-être via un interrupteur), une autre vers le moteur de traction, une autre vers la direction (moteur ou petit électro-aimant), et enfin un fil allant vers une antenne ou un bout de fil faisant office d´antenne... Maintenant on va poser en ces différents endroits les fils d´un multimètre universel (les modèles de supermarchés à 5 euros fonctionnent très bien)...
... et noter ce qui se passe quand on appuie sur les quatre touches de l´émetteur de ce système de télécommande, en prenant si possible comme référence (fil noir du multimètre, “masse”) le “moins” de la ou des piles.
Si je tourne le volant à droite, ou si j´accélère, quels fils me montrent-ils un changement de voltage ? On reporte les mesures sur le schéma en cours...
On est en mesure de couper maintenant toutes les connexions d´origine (laissez le plus de longueur de fil possible) et de placer le circuit récepteur sur un support en circuit imprimé, les fils d´origine étant soudés sur les connecteurs que nous utilisons habituellement pour nos montages : soit un Cimec, soit du Veroboard, soit une plaque de connexions sans soudure, à vous de voir...
Ainsi, la platine d´origine ne sera pas modifiée, ni ses fils torturés (voyez sur le circuit ci-dessus le câblage en fil émaillé qui ne supporterait aucune manipulation) et elle pourra être remplacée par une autre sans difficultés.
Toujours dans l´optique “je protège mécaniquement et électriquement mon fragile récepteur”, on ne branchera qu´une alimentation présentant la tension des piles d´origine (en bricolant un montage comme ci-contre ou avec un circuit à trois pattes 7503 ou avec un petit 317...) qui fait passer les 12 volts de notre environnement habituel aux 3 volts que demande (par exemple !) notre récepteur. Peut-être que celui-supporterait le double ou la moitié de cette tension, peut-être... mais nous ne prendrons pas le risque !
On ne demandera pas non plus au récepteur de fournir de l´énergie : même si originellement il commandait des moteurs ou des ampoules, on ne lui demandera que les quelques milliampères (environ) d´une diode led ! Ainsi on pourra espérer une durée de vie bien plus grande que ce que ses concepteurs avait prévu...
Voilà , sur la platine Nikko que je suis en train de massacrer, comment j´ai câblé les quatre diodes led (sous un courant de 30 mA) qui vont me permettre de tester si le montage a survécu à ma chirurgie...
Tests donc : j´appuie sur marche avant, je tourne le volant, mes leds s´allument à tour de rôle...
Dans la vraie vie, ces leds seront remplacées par la partie leds d´optocoupleurs : vous savez ce que c´est (cf. la Techno facile, page “Puissance”, chapitre V, Montages isolants ; voir aussi les récentes pages de Pictrain  !).
Voici un optocoupleur courant (TIL111) monté en lieu et place d´une des leds du schéma précédent.
La charge pourra être un relais (et on se retrouve dans les conditions exactes d´une télécommande T.T.T. originelle !), ou tout autre composants tel que vu dans la page Puissance sus-citée...
[N.D.L.R. Vous excuserez les différences de symboles de schémas (p. ex. les optocoupleurs, que nous représentons aujourd´hui en deux demi-moitiés par souci de clarté) car ils ont été dessinés à cinq ans d´intervalle !]
Nous voici parvenus au bout de cette partie “Cannibalisation d´un récepteur de télécommande”... Prochaine étape : augmenter... le nombre de canaux !

Voici notre très petit récepteur Nikko fixé sur un petit Veroboard. Pour les besoins de l´expérimentation (ou verra plus tard pour le gain de place, pas primordial), le tout est relié à une grande plaque sans soudures avec les optocoupleurs. Et c´est le grand moment qui arrive : est-ce que le récepteur marche toujours ? On appuie sur l´émetteur, on tourne le volant, on accélère...
 
 
TTTu
Août
2007.
Les schémas et photos sont © Jidé pour Ptitrain. Et aussi L.-R. ou R.M.F. (?) pour la photo publicitaire...
La suite : Radio ou infrarouge ?
Combien de canaux ?
Ptitrain, l´e-magazine du train éclectique... — Directeur de la publication : Christophe Franchini.
Rédacteur en chef : Jean-Denis Rondinet. — Rév. 08/19/2008 0:35