Pourquoi
tous les jouets télécommandés
le sont-ils par radio, alors que toutes les applications domestiques
le sont par rayon lumineux invisible (IR, infrarouge) ? Sûrement
parce qu´on a d´abord pensé à jouer à la
voiture, au bateau, à l´avion... en
extérieur,
alors que par définition une télé ou une chaîne
hifi sont à l´intérieur...
De par notre opération
de cannibalisation, nous allons donc avoir 100 fois plus de chances
de manipuler du radio-commandé que de l´infrarouge.
La conséquence
la plus funeste étant le nombre de canaux : deux à tout
casser sur du jouet télécommandé bas de gamme
alors qu´on disposerait de dizaines de commandes sur un malheureux
boîtier de magnétoscope...
Seuls
les vieux de la vieille seraient dans la position inverse, ayant
encore en stock des télécommandes Jouef qui disposaient
de pluss que deux canaux radio, alors que les vieux Meccaniciens
récupéreraient leur télécommande infrarouge à deux
canaux seulement.
La présence
d´une antenne d´émission
est un autre désavantage,
quoique comme ça la
télécommande est omnidirectionnelle ! Alors qu´on
sait que nos boîtiers IR domestiques ont du mal à commander
le magnétoscope
quand on ne vise pas avec précautions... Un point partout.
Le boîtier émetteur Velleman
originel était pour cela un prodige
de puissance : la led infrarouge émettrice rebondissait
sur les murs et assurait une émission omnidirectionnelle dans
la pratique...
L´antenne
radio de réception en revanche peut être beaucoup
plus discrète, simple fil enroulé camouflé.
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Ô combien de canaux... |
Nous allons donc,
de force, nous retrouver à faire de la radio. Ce type de commande
a été normalisé autour de deux fréquences,
la bande des 27 MHz et celle des 40 MHz. Pas de différences
sensibles au quotidien entre les deux, la seule (et c´est peut-être
une coïncidence, les lecteurs nous le diront), c´est qu´en
40 MHz
il semble y avoir la possibilité de piloter n´importe quel
engin avec n´importe quelle télécommande vendue
avec un autre, alors qu´en 27 MHz chaque engin ne
répondrait
qu´à sa
propre télécommande. On dirait qu´il y a “plusieurs
27” alors qu´il y a “un seul 40” ?
Si des spécialistes nous le confirment, on pourrait alors
pousser à l´utilisation
de deux voire trois couples émetteur-récepteur différents en 27 mégahertz,
disposant alors 2 × 4,
voire 3 × 4 commandes
différentes ?
Ces
insinuations de ma part sont fondées sur les tests faits avec
une douzaine de véhicules, les trois quarts utilisant
le 40 MHz... Nos lecteurs adeptes aussi de radiocommandes
avion-bateau (et ils sont nombreux ceux qui changent de hobby avec
les saisons !)
nous diront s´il suffit pour changer un engin ou une
télécommande
de 27 à 40 méga de changer le tout petit quartz
qui décide de la fréquence ou si le charcutage serait
plus complexe que ça...
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Sans
compter sur ces anomalies, que les lecteurs ne pourront peut-être
pas retracer à volonté chez eux sans essayer
en vain 12 engins comme j´ai eu loisir de le faire,
on peut en revanche tabler sur la cohabitation
de deux canaux 27 MHz et de
deux canaux 40 MHz, soit avec la récupération
de deux engins totalement différents (une fois cannibalisés,
un char Panzer IV et un hélicoptère Apache ne
présentent plus aucune différence !) soit
en se procurant deux
véhicules identiques vendus avec deux fréquences
différentes exprès pour permettre la compète ! |
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Deux
voitures, l´une obéit à 27, l´autre à 40 MHz.
Une paire de tanks ,
chaque télécommande est livrée avec un commutateur
permettant de faire se battre quatre engins (en H0 !). Et
on a un bouton
"feu" qui nous accorde un canal supplémentaire ! |
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... et combien de commandes |
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RAPPEL. — Avec
bêtement deux canaux, de
combien d´infos disposons-nous ? Avant,
arrière, stop ; gauche, droite, tout
droit ; soit en tout
six infos... Puisqu´on a le droit
d´appuyer à la fois sur marche
avant et tourner à droite,
on multiplie le nombre d´infos par deux :
avant, gauche, tout-droit, avant+gauche, avant+droite,
avant+tout-droit, etc. |
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Résumons les douze infos :
avant,
arrière, stop, gauche, droite, tout droit, avant+gauche, avant+droite,
avant+tout droit, arrière+gauche, arrière+droite, arrière+tout
droit.
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Autant
d´infos, oui, mais pas autant de commandes !
Si on appuie sur “rien”, il ne se passe rien quoique
l´info arrive “il ne se passe rien” : à nous
de la décoder ; dans ce cas simple et bête,
on aura l´info “marche sur l´erre”.
Pour “additionner” avant+gauche,
on demandera à l´utilisateur d´appuyer
sur les boutons avant et gauche (fournis d´origine) en
même temps ; dans la vie quotidienne
du conducteur de p´tit train, on peut décider
que ça
fait trop (surtout que nous, on tient le boîtier d´une
seule main !).
C´est à de la logique que sera donc confiée
cette double commande et on ajoutera pour ce faire une manette
(un poussoir double )
sur le boîtier de télécommande.
N.-B. : cet
accessoire est un luxe facultatif ! |
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Avec
les circuits CMOS, que nous connaissons grâce au Meccano électronique,
le décodage prend trois boîtiers, sur 6 cm
de large (sur le récepteur). Mais si l´on
utilise les microprocesseurs, le montage ne fait plus
que 3 cm carrés et il n´y a plus de fils ! |
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Le
contenu logique de ces trois boîtiers : des “ou”
et des “et” comme s´il en pleuvait... (Ne vous
préoccupez pas
pour le moment des sigles employés sur ce dessin.)
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