La “Télécommande du Troisième Type” (9)
Premier montage, un “walk-around” :
Le boîtier portatif

Vous avez franchi avec succès la phase de tests ? Vous avez essayé le montage sur une ampoule, puis sur une vraie locomotive ?
Reste à ficeler le petit boîtier portatif qui va contenir trois boutons poussoirs (BPa : accélérateur ; BPf : frein ; BPu : arrêt d´urgence) et un inverseur de sens (I1). Reportez-vous à la figure 6-4 de la page T.T.T. n° 6 qui présente le schéma de principe — et à la figure 6-3 de la même page qui présente le circuit imprimé avec la numérotation de ses sorties.
 Peut-être n´avez-vous pas encore monté le relais inverseur (puisqu´il n´a pas été utile à nos premiers essais). Ce composant ne pose aucun problème de soudure puisqu´il est enfiché dans un support de circuit intégré ; attention au sens cependant : remarquez que deux des pattes sont plus éloignées que les autres ; servez-vous de cette caractéristiques pour orienter votre composant (voir la photo).
Ce qui suit, en petits caractères, n´est utile que si vous n´utilisez pas le même modèle que moi, ou si vous voulez récupérer un modèle que vous avez en stock (il doit de toute façon fonctionner sous 12 volts et avoir au moins deux contacts repos-travail : on l´appelle relais 2 RT), vérifiez ses connexions (avant de le mettre dans son support) avec une sonnette. Notre brochage à nous est le suivant :
Quand on pose les pointes de touche entre 3 et 5 , la sonnette (le contrôleur de continuité qui nous sert depuis la pageT.T.T. n° 7) doit s´allumer ; entre 14 et 12 idem. Si l´on alimente le relais en mettant du courant continu (une pile de 9 V fera l´affaire pour un test rapide) entre 8 et 9, il se ferme (on entend un petit “clic” quand le relais se ferme) ; alors la sonnette s´allume entre 1 et 5 et entre 16 et 12.
On appellera “contacts communs” le 5 et le 12 ; “contacts repos” le 3 et le 14 ; “contacts travail” le 1 et le 16. La “bobine” qui actionne le relais se trouve entre 8 et 9. Si votre relais est différent, retrouvez grâce à la sonnette la correspondance entre les numéros que j´ai donnés et ceux qui correspondent à votre matériel. Prenez votre temps ; notez les résultats sur un croquis ! Puis modifiez le circuit imprimé en conséquence.

Bien. Maintenant, il nous faut trouver un boîtier de taille moyenne et que vous aurez “bien en main” pour placer les boutons de commande. Je ne veux pas vous conseiller un boîtier du commerce : il y a trop de modèles différents. Vous feriez mieux de chercher un quelconque emballage en plastique et le recycler en télécommande :¬) Par exemple, j´ai monté un jour pour un ami cette commande dans une boîte de “faux sucres” récupérée : elle avait la forme d´un oeuf aplati... Un autre modèle à suivre serait une commande de circuit de voiture... Enfin, en un mot, quelque chose de pratique à manipuler d´une main, de la taille d´une grosse boîte d´allumettes. Faites en sorte que le bouton “frein urgence” soit celui qui sera le plus facile à actionner : pendant que vous jouez, il faudrait que votre doigt repose sur le frein d´urgence, prêt à agir ! Le bouton “accélération” et celui de “freinage” seront placés juste à côté. Le mini-inverseur de sens, lui, doit se trouver loin pour ne pas le manipuler par erreur : une bonne idée serait même de le placer à un endroit tel qu´il faille une deuxième main pour agir dessus : il ne faut jamais changer de sens un train à pleine vitesse !
Les deux résistances ajustables Rf et Ra sont préréglées à mi-course ; vous en fignolerez le réglage après le montage pour que leur réaction corresponde à la taille de votre réseau.
J´ai repris les couleurs du schéma 6-4 pour les fils qui vont vers le circuit imprimé (trous numérotés A1, B1, L1, N1).
Les fils et les résistances sont soudés “en l´air” (ce sont les pattes des composants qui servent de bornes pour le soudage) et fixés après coup (quand tout a été testé et marche bien) avec une petite goutte d´Araldite. Le câble à quatre conducteurs est lui copieusement fixé avec cette même colle dans sa partie qui est dans le boîtier : il ne faudrait pas qu´il soit arraché par la suite !
Si le boîtier que vous avec trouvé est petit, le montage et le soudage vont être un peu une partie de sport... Dans ce cas, vous pourriez aussi bien faire le montage à plat sur votre établi puis tout insérer une fois soudé, dans le boîtier... Votre imagination est au pouvoir ! Pensez que toute l´expérience que vous accumulez dans la miniaturisation vous servira pour intervenir un jour dans l´espace réduit d´une locomotive, pour installer un haut-parleur imitant la vapeur, ou des ampoules changeant de couleur selon le sens de marche...
Voilà ! Pour Noël, vous aurez en main une solution amusante (et pas chère !) pour faire fonctionner votre p´tit train ! La prochaine fois, on verra comment ce montage pourra être vraiment piloté sans fil grâce à un kit commercial de grande qualité. Bonne année ! (1)

Suite : Coupons enfin le cordon ombilical ! T.T.T.
Octobre
1999.


(1) Ici s´est arrêtée la rubrique “T.T.T.” pendant deux ans !

Ptitrain, l´e-magazine du train éclectique... — Directeur de la publication : Christophe Franchini.
Rédacteur en chef : Jean-Denis Rondinet. — Rév. 03/15/2002 18:38