Cette
page est encore destinée aux débutants. Que les autres prennent
patience !
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1° Coupures |
Prenez en mains la
plaque de bakélite et, en vous aidant du plan paru
page précédente, marquez au stylo feutre tous les endroits
où les pistes cuivrées doivent être interrompues. Il y en
a six, et ils sont marqués d´un gros H vert sur le plan.
Attention :
vous allez travailler sur la face cuivrée, c´est-à-dire à
l´envers par rapport au plan ! Faites comme moi : imprimez
donc le plan une fois à l´endroit pour vous aider à implanter
les composants côté bakélite et une fois à
l´envers (votre logiciel d´impression appelle sûrement cela
impression en miroir) pour vous guider dans les travaux sur la face
cuivrée : coupures de pistes et soudures.
Ne vous trompez pas
d´emplacements : j´ai numéroté les trous (de A
à S et de 0 à 39), comme à la bataille navale ! Suivez
bien le plan, ne vous précipitez pas !
Contrairement à
d´autres, je préfère couper les pistes entre deux trous :
on gagne beaucoup de place et, un jour, cela nous sera bien utile. J´utilise
une mini-perceuse équipée d´une fraise : soit une petite
sphérique, soit une fraise en forme de cône inversé.
Il vous faudra vérifier
que la piste est bien coupée, ce qui est dur à voir à l´oeil
nu. Vous devriez (c´est un conseil d´ami) contrôler que vous
n´avez pas laissé un
petit bout de cuivre. Si vous avez la chance de posséder un multimètre,
utilisez-le en position ohmmètre : l´endroit où
est la coupure doit présenter une résistance infinie. Si vous
n´avez pas ce matériel [NOTE : un multimètre
numérique s´achète dans les grandes surfaces pour moins
de 10 euros aujourd´hui ; ne vous en privez pas ; pour nos
besoins, il sera amplement suffisant. NDLR], fabriquez-vous
une sonnette maison (et gratuite
fig. 7-1 ci-contre) :
un bout de fil souple relié à une des sorties alternatif
de votre transfo de train, une ampoule 12 volts comme vous en avez plein
vos tiroirs, deux bouts de fil rigide, et un dernier bout de fil souple qui
retourne vers l´autre sortie alternatif. Quand les fils rigides
(que nous appellerons pointes de touche afin d´enrichir votre
vocabulaire :¬) sont posés de part et d´autre d´une
coupure de piste, l´ampoule ne doit pas s´éclairer. (Plus tard
nous fabriquerons une sonnette sonore, bien plus pratique à utiliser.)
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2° Straps |
Maintenant, vous
allez placer les cavaliers, les straps,
qui joignent certaines pistes ; il y en a douze en tout, de taille différente.
Façonnez-les dans du fil rigide, en forme de U, comme vous
le feriez pour des mains-courantes de wagons... Placez-les au bon endroit (toujours
la même mise en garde : ne vous précipitez pas, les
erreurs seraient dures à corriger), pliez légèrement les
pattes du côté cuivre, soudez, coupez l´excédent des
fils.
Vous avez maintenant
24 soudures à votre actif ! Sont-elles belles ? Brillantes,
bien coulées ? Sinon, réchauffez-les avec le fer à
souder le fil ne craint pas la chaleur ! Quand vous serez fier de
vos soudures, testez-les grâce à votre sonnette...
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3° Supports de C.I. |
On va maintenant
souder encore deux objets qui ne sont pas allergiques à la chaleur :
les deux supports de circuit intégrés. Toujours pareil
on prend son temps, on ne se trompe pas d´endroit, car le dessoudage de
ces objets à 16 pattes est presque impossible sans un outil spécial !
Pas
possible ici de plier les pattes pour empêcher ces supports de tomber
quand on retourne pour souder : aussi, lors du soudage des premières
pattes, on placera la plaquette de bakélite bien à plat sur la
table (fig. 7-2
ci-contre), cuivre au-dessus, en s´aidant d´une cale, afin que les
supports soient bien fixés au ras de la plaquette. Une fois qu´on
a soudé quatre pattes de chaque support (une à chaque extrémité),
il tient de lui-même pour le reste du travail.
Les 32 soudures de
vos deux supports sont-elles belles ? Vérifiez bien,
réchauffez-les si nécessaire. Puis testez à la sonnette
que les contacts sont bons et qu´il n´y a pas de courts-circuits entre
deux pattes (la lampe de la sonnette ne doit pas s´allumer quand vous testez
deux pistes adjacentes sauf évidemment si ces pistes ont été
précédemment reliées par un strap !...).
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4° Condensateurs, résistances |
Vous êtes devenus
des experts en soudage ! Prêts à fixer les deux condensateurs ?
Ces composants ne sont pas hypersensibles à la chaleur, mais, bon, il
ne faudra pas traîner quand même ! Normalement, une soudure
prend juste le temps de compter calmement un-deux-trois...
Les condensateurs ont un sens : la gorge marquée plus
ou ++++++++ doit être orientée selon notre schéma.
Fixés dans le mauvais sens, les condensateurs exploseraient, avec
une fumée blanche, un liquide visqueux, une odeur pestilentielle et des
brûlures à la clé ! Si, si, c´est vrai, je ne
plaisante pas ! Ça m´est arrivé plus d´une fois...
Formez les fils des
condensateurs, enfoncez dans le circuit, tordez les pattes, soudez, coupez l´excédent
des fils.
À partir de maintenant, n´utilisez plus la
sonnette ! Elle pourrait faire griller des composants.
Placez et soudez
la résistance R1 de 100
kilohms qui se trouve sur le circuit (les autres seront implantés dans
le boîtier portable).
JiDé :
Si je puis me permettre une remarque... Les résistances sont marquées
d´anneaux de couleur (voir figure 7-3 ci-contre )
formant un code qu´il est quelquefois difficile d´interpréter
quand on a (comme moi) des tendances au daltonisme : les marrons, les noirs,
les oranges, d´une part, et les bleus, les gris, les violets d´autre
part se mélangent parfois ; sachant qu´une erreur dans la lecture
de ces couleurs peut conduire à la destruction du montage en cours, il
vaut mieux vérifier à l´ohmmètre en cas de doute...
C´est une bonne
idée quand on commence à avoir une belle collection de résistances...
Notez que le dernier anneau peint sur la résistance est argenté
ou doré, ce qui correspond à la tolérance et ne nous intéresse
guère ; le premier chiffre de votre tableau est donc
celui opposé à l´anneau or ou argent. Notre résistance
de 100 kilohms sera donc marron + noir + jaune + argent :
un (marron) et zéro (noir) font 10, multiplié par 10 000
(jaune), ça fait 100 000 ; argent signifie précis
à 10 % près (doré : 5 %).
JiDé :
Je puis ajouter aussi que les seules valeurs courantes des deux premiers
chiffres sont : 10, 12, 15, 18, 22, 27, 33, 39, 47, 56, 68 et 82 (douze
en tout). Si on croit lire marron marron rouge (1100) ou orange
rouge rouge (3200) ou gris noir noir (80), c´est carrément
impossible : c´est donc qu´on est miro... et mûr pour ne
faire confiance qu´à l´ohmmètre !
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5° Le pont de diodes |
Pour que ce composant
ne soit pas soumis à la chaleur (ses pattes très épaisses
demanderaient un long soudage) et pour qu´on
puisse le réutiliser plus tard, je l´ai fixé sur un domino
électrique lui-même relié au reste du montage (fig. 7-4 ).
Coupez ses quatre
pattes à la bonne longueur (environ 7 millimètres), gardez
les chutes. Vissez le domino sur ces quatre pattes raccourcies.
Avec deux des chutes,
confectionnez deux fils coudés qui prendront place aux deux extrémités
du domino (voir photo ci-contre et le plan que vous
avez, j´espère, imprimé). Agrandissez un peu les trous de
la plaquette avec un petit foret pour qu´ils puissent traverser, puis soudez.
Les deux vis du milieu du domino accueilleront plus tard deux fils souples vers
le transfo.
Si vous n´avez
pas trouvé un pont aux mêmes dimensions que le mien, vous allez
devoir tordre un peu ses pattes, ou utiliser des dominos d´une autre taille ;
en tout cas, les deux pattes marquées + et
doivent aboutir au même endroit que les miennes sur le plan ; et
les deux pattes marquées AC ou avec un S couché
(symbole du courant alternatif) devront aller vers le transfo.
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6° Les transistors |
Le petit, un BC547
ou équivalent, vu de dessus a une forme de demi-cercle. Le gros, un Darlington
NPN de puissance genre BDX53 ou TIP130, a une face plastique et une face métallique.
Voilà leur brochage, quand on les regarde de dessus, les pattes vers
le bas ( fig. 7-5) :
Le gros transistor
sera vissé
(visserie de 3 mm) sur une plaque métallique épaisse (aluminium,
laiton, cuivre... cherchez dans vos fonds de tiroirs) pour permettre d´évacuer
la chaleur ; cette plaque est appelée radiateur.
Ses dimensions devront être de 5 centimètres (largeur de la plaquette
de bakélite) sur environ 3 centimètres de haut.
Les deux transistors
seront enfichés dans le support de CI selon le plan et la photo
ci-contre ; attention au sens pour le petit (la face plane doit être
bien orientée). Le fait que nous ne soudions pas ces composants (fragiles
à la chaleur) rend le montage assez fragile : il ne devra
pas être manipulé brutalement, sinon le poids du radiateur pourrait
faire sortir le gros transistor de son support. Mais, bon, on ne compte pas
le mettre dans une navette spatiale et l´agrément de la Nasa nous
est inutile :¬))))
Voilà ce que
ça donne après montage (fig. 7-6 ).
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7° Câblage pour tests |
Un dernier coup d´oeil :
comparez une dernière fois votre montage au plan : vérifiez
l´emplacement des coupures, des straps, des condensateurs, de la résistance,
le sens des condensateurs, le sens des transistors, l´emplacement des pattes
des transistors dans leur support, le sens du relais. Mais n´utilisez
plus la sonnette !
Le moment décisif
arrive : les tests. Ils auront lieu avant la pose du relais et la construction
du petit boîtier portatif, juste pour vérifier que tout va bien.
Tout devrait bien aller !
Une dernière fois, je vous conseille de ne pas vous dépêcher :
le pire ennemi de l´électronicien amateur, ce n´est pas la
chaleur du fer, ni le prix des composants, ni la complication des schémas...
Le pire ennemi, c´est la précipitation !
Fabriquez-vous un
fil de test de la façon suivante (fig. 7-7)
On retrouve l´ampoule
de notre ancienne sonnette, deux fils souples, leur extrémité
étant dénudée sur un centimètre, les fils tordus,
puis étamés (présentés à la chaleur du fer
à souder, et imbibés de soudure ; l´étamage est
destiné à faciliter le soudage).
L´extrémité
A sera soudée au circuit, dans le trou repéré E1
sur le plan ; l´extrémité B dans le trou D1.
Cette lampe remplacera la locomotive pour les premiers tests.
Un dernier composant (fig. 7-8),
une résistance ajustable de 10 kilohms avec deux fils souples soudés
sur une patte extérieure et la patte centrale. Avec un tournevis, placez
la partie rotative de cette résistance au milieu de sa course :
L´extrémité
C sera soudée au circuit, dans le trou repéré L1
sur le plan ; l´extrémité D sera seulement étamée
et restera volante.
Enfin, nous relierons
les bornes centrales du domino au bornier marqué alternatif
de notre transfo, pour l´instant non relié au secteur 220 volts.
Ptitrain :
Ça y est ? C´est fini ? On peut brancher ? On peut
essayer ?
On va laisser retomber
la pression, et se reposer un peu. Pas de précipitation !
Les tests auront lieu la prochaine fois ! |
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