Grave, la tôle !...
Un clic sur une photo vous la montrera en grand ; puis vous cliquerez sur
le bouton « page précédente » de votre navigateur
Lors de la « descente à la
cave » que je vous racontais la dernière fois, est
aussi réapparue au grand jour une maquette oubliée... Arrêtée dans la
fleur de l´âge, cette future 232-T de la banlieue Nord présente une petite particularité :
une fabrication en laiton gravé !
Non, je n´ai pas dit « photogravé » ! « Gravé », à la
main, à la paluche, a la mano !
J´étais persuadé que
cette fabrication était totalement ridicule et dépassée de nos jours, mais quand
ces pièces sont revenues au grand jour, j´ai eu une agréable surprise (1)...
Comment on fait ? De la tôle de laiton (ou
de maillechort) de l´épaisseur requise pour la solidité de la maquette est soigneusement polie (Mirror)
puis dégraissée (trichlo). Le dessin de ce qui doit rester en relief
est fait avec une plume chargée d´encre spéciale « circuit
imprimé », ou bien avec des stylos-feutres ou, pour les larges à-plats à protéger
de la gravure, au pinceau ou au Vénilia adhésif découpé. Le travail est
effectué en gants blancs de photographe, pour ne pas salir les tôles d´empreintes
digitales.
Et pour les rivets ? (Là, peut-être
le mot génie devrait-il être employé :¬))) Il existait (il existe
sûrement encore ?) des planches de transferts Letraset présentant
des trames, c´est-à-dire des points les uns à côté des
autres, et dont se servaient les dessinateurs (par exemple ceux qui faisaient des B.D.) pour représenter
les zones grises de leurs dessins :
En choisissant les planches ad hoc, on
achetait en fait des rivets au kilomètre ! Il suffisait de reporter sur la tôle
métallique ces lignes de points et hop, le tour était joué !
Ensuite, c´est le « cirque » habituel
connu des amateurs d´électronique qui fabriquent leurs circuits imprimés un
peu corvéeux, mais tolérable : la tôle est trempée dans un bain de perchlorure
de fer, pendant un quart d´heure à peu près ; le bain est remué sans
cesse, et tiédi par l´air d´un sèche-cheveux. Ensuite, la pièce
est lavée, les encres et transferts ôtés au trichlo, et le relief apparaît !
Bien sûr, la « puissance » du
bain de gravure ne permet pas la découpe, qui se fait à la scie et à la lime
comme pour le reste d´une construction traditionnelle en laiton. En revanche, toutes les épaisseurs
de métal sont « travaillables » et vous voyez ci-dessus un réservoir
T.I.A. de deux bons millimètres d´épaisseur entièrement gravé !
Les caisses à eau elles-mêmes font un millimètre pour être bien solides
(car elles participent à la rigidité de la caisse).
Voilà ! C´est bien sûr de l´histoire
ancienne... mais si ça pouvait donner des idées pour une petite fabrication « perso » (une
paire de pare-fumées, par exemple), je peux garantir que les résultats ne sont pas
ridicules du tout (peut-être que les photos vous auront permis de le vérifier) !
Et le cirque de la gravure « amateur » des C.I. s´est très humanisé (cuves
de gravure chauffées et remuées automatiquement)... J´avouerai même qu´il
me tarde de réessayer !!!
Suite : ...eit derhel choñj ag er
marh du !