 Ptitrain :
Puis-je présenter ce cinquième épisode du feuilleton ? Il va s´agir
de fabriquer un objet simple, très bon marché, et dont le montage se fera sans danger,
afin de familiariser nos lecteurs avec la démarche électronique ?
C´est cela, tout à fait ! Cette
page est destinée aux débutants absolus dans ce domaine ; que les autres l´ignorent
et attendent tranquillement la suite !
Le matériel à réunir comprend
l´outillage habituel du modéliste (pince coupante fine [N.D.L.R. la
pince coupante pour rails de Xuron est aussi super pour l´électronique], mini-perceuse,
tournevis...) et un fer à souder. Celui-ci doit être de faible
puissance (autour d´une trentaine de watts, pas moins de 20, pas plus de 40) et avec une panne
au bout bien fin (un à deux millimètres).
De la soudure “spéciale électronique” (âme
de flux décapant, diamètre 8 à 15
dixièmes) doit être employée, rien à voir avec celle que vous utilisez
pour vos modèles en laiton ; n´utilisez pas de flux, de graisse à souder, etc.
J´ai
fait en sorte, pour le montage d´aujourd´hui, que rien ne craigne le soudage (les transistors,
les diodes, le relais auront des supports), aussi, si vous avez actuellement du matériel de
soudage un peu “craignos”, vous pouvez quand même vous lancer. Si vous voulez vous équiper,
voici les références d´un matériel comme celui que j´utilise et dont
je suis très satisfait : fer à souder crayon marque JBC, réf. 65-S, 32 watts,
panne “longue durée” de diamètre 1 mm. Ce “petit” fer est
tout de même capable de souder des éclisses sur des rails ou de souder des fils électriques
sur des rails.
L´extrémité chauffante du fer, la
panne, doit être toujours très propre... Comme la soudure
elle-même la salit (résidus de flux qui brûlent avec du dépôt noir),
on doit la nettoyer régulièrement ! Pour ce faire, on utilisera un support muni
d´une petite éponge, qu´on tiendra régulièrement
humide, et sur laquelle on frottera souvent la panne pour la nettoyer. Des doutes ? Faites
un test : faire fondre de la soudure sur une panne propre... Elle coule comme de l´eau,
et brille. Sur une panne sale, elle se résume en goutelettes...
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 Les
composants sont adaptés au circuit, quand ce ne sont pas exactement les composants prévus
par le concepteur dudit circuit (ex. un condensateur 50 volts au lieu d´un 15 volts) ; dans
ce cas, les résistances,
condensateurs peuvent être
montés à la
verticale ou à l´horizontale,
les fils des petits condensateurs sur-écartés... À droite, une diode, composant
très sensible à la chaleur
et dont les fils participent à la dissipation de l´énergie : c´est pourquoi certains
amateurs ne les soudent pas à ras mais laissent du fil, plié en queue de cochon. |
Nous allons fixer les composants
de notre montage sur une “plaque d´essai en bakélite à bandes
cuivrées” : ce support (au nom très long... mais, en argot, on dit simplement “du veroboard”)
permet aux amateurs du dimanche d´éviter toute la phase dessin-photographie-gravure-perçage
de circuit imprimé et (avec un peu de patience mais aucune mise de fonds) de fabriquer des
circuits assez complexes si nécessaire. [N.D.L.R. Aujourd´hui, le ptitrainiste a à sa disposition
des circuits baptisés Cimec qui remplacent avantageusement le veroboard.]
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Ptitrain 
Fig.
5-2. Les bandes conductrices, au verso de la plaque. La flèche montre une coupure. 
