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En revanche, nos moteurs de locomotives ni notre électronique ne supportent un tel courant, qui change de sens 50 fois par seconde. Ils exigent du courant continu, qui lui ne circule que dans un sens, sans jamais changer de valeur (comme à la sortie d´une pile ou d´une batterie de voiture). Pour changer le courant alternatif, nous allons le redresser, c´est-à-dire ne laisser circuler que la partie positive de l´onde sinusoïdale. En A vous voyez en hachuré la partie (négative) que nous allons bloquer, et en bleu ciel la partie (positive) que nous allons laisser passer :
Sur la photo ci-dessus à droite on voit des diodes de différentes catégories ; on choisit les diodes selon l´intensité maximale du courant qu´elles voient circuler quand il se présente dans le bon sens et sur la tension maximale qu´elles peuvent supporter dans le mauvais sens. Par exemple, on dit la diode 1N4007 est une 1A/1000V...
Quelle perte pendant la partie supprimée (parce que négative) de la sinusoïde ! Ah, si on pouvait reprendre le bas pour le remettre en haut Eh bien, oui, l´électricité perdue pendant la partie négative de l´onde alternative (hachures) peut être redressée elle aussi par une diode montée dans l´autre sens ! C´est alors un redressement double alternance, qui donne un rendement beaucoup plus grand Pour arriver à ce résultat, on va monter quatre diodes selon un arrangement portant le nom de pont de Graetz : ci-dessous, deux schémas identiques, à droite (H ) celui préféré des professionnels, à gauche (G ) celui, plus rare, qui me sert à moi pour visualiser plus facilement le fonctionnement du pont :
En pratique, un pont de diodes peut être un montage de quatre diodes indépendantes voilà ci-dessous le principe et une réalisation d´essai sur des dominos ... mais il existe aussi des ponts moulés tout faits, boîtiers contenant les quatre diodes avec quatre sorties répérées par un signe plus, un signe moins, et deux signes alternatif (un S couché ou les lettres AC). Ces ponts moulés sont également vendus selon leur courant maximal et la tension inverse maxi, tout comme les diodes. Ça ne coûte pas cher : un pont 4A/50V revient à 1,50 euro... Un
petit retour dans la préhistoire ? C´est ce courant simplement redressé (et non continu) que
fournissaient nos transfos de train dans les tout débuts. Voici le célèbre
transfo Jouef Disjoncta 1500, avec son transformateur (on voit bien les deux enroulements, fil fin à droite
pour le 220 volts, gros fil à gauche pour la basse tension), en bas un pont de diodes au sélénium
(le matériau des premiers redresseurs, abandonné aujourd'hui au profit du silicium), en haut un disjoncteur
thermique (sensible à l'excès de chaleur). La vitesse de la loco était réglée par un
doigt métallique qui frottait directement sur l´enroulement secondaire !
Ce courant redressé a quand même des qualités : pour des locos à la mécanique pourrie (mauvais démarrages, ralentis cahoteux), chaque pic de tension peut être considéré comme un coup de pied au derrière qui la poussera à avancer, alors que du courant continu la laisserait insensible ! C´est pourquoi, dans des transfos même modernes, Fleischmann par exemple fournit du courant redressé aux locos pour les vitesses faibles (où les machines risquent de caler), puis du continu aux grandes vitesses (quand ce problème mécanique ne se pose plus grâce à l'inertie)... C´est aussi grosso modo le principe de laM.L.I., modulation par largeur d´impulsions que nous étudierons un jour (un petit coup d´oeil peut être donné en attendant au montage M.L.I. ast555a du Meccano électronique)... Mais ces courants non continus sont réputés abîmer à la longue les moteurs à rotor sans fer (R.S.F.) qui équipent certaines locos de haut de gamme... |
À suivre... | Jidé 21/6/03 15:47 |
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Un grand merci à Alain Mionnet, Emmanuel Lazard, Etienne Josse, JacquesJ, Pierre Léonard, etc., tous abonnés actifs de la liste Ptitrainmatique, d'avoir attentivement relu cette page et d'y avoir décelé, avant parution, quelques bourdes et imprécisions.. |
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Ptitrain, l´e-magazine du train éclectique. Directeur de la publication :
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