Non loin de chez
moi coule l´Yonne. Profitent de ce fond de vallée à bovins blancs et pente très
douce le canal du Nivernais, une voie ferrée et moi, en vélo avec mon photoscope. Sans
prétendre rivaliser avec le très beau travail sur le Vivarais mis en ligne ici il y
a peu (merci Fabrice Fayolle), ne disposant pas de montagnes avec viaducs, rampes, précipices
et locos vapeur haletantes, j´ai pris cependant quelques vues qui pourront servir de modèle
ou d´inspiration aux amateurs (c´est gratuit pour eux) soucieux des éléments périferroviaires
de leur réseau.
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 Et
alors ? C´est marqué dessus et le conducteur n´a qu´à faire
gaffe et passer à vitesse
réduite. On attend la citerne de dégripoil. Un détail qui tue, sur un diorama,
surtout à l´échelle Z.
 Voici
un engin particulier, garé sans trop d´égards : quatre roues, un guidon
télescopique
(ici replié) — c´est une patinette-rail, véhicule tout à fait
dans le sens du développement durable. Un pilote habile règle les impulsions qu´il
donne avec le pied sur l´espacement des traverses et un pilote prudent saute avant les descentes. À moins
que ça serve à quelque chose ?
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Patineur,
attention ! Un enchaînement de trois
sections sans traverses ! Des signaux spécifiques
indiquent qu´il s´agit de ponts. Je vous confie qu´ils enjambent le canal puis
deux bras de la rivière.
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 Pour que votre pont ressemble à quelque
chose de véritable, il vous faudra réaliser à l´échelle
et patiner tous les éléments, en fer et en bois, en rouille et en vermoulure, au rivet
et au boulon près. Et n´oubliez pas le dessus du rail qui évolue un peu vers le profil
crémaillère.
 La
voie est encaissée entre deux passerelles latérales antidérapantes (?)
munies (du côté du vide) de rambardes qui ont dû être peintes, un jour,
en gris bateau de guerre moyen.
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 |  |  |  |  | |  Faute
de loupe binoculaire, je ne vous fournirai pas de vue plus macroscopique.
 Mais
voici le dessous du tablier car, sur votre réseau, il faudra compter avec les visiteurs
qui retournent les ponts pour vérifier que vous n´avez pas “simplifié”
ce qui ne se voit pas, normalement, croyiez-vous.
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 Les
pontifes débutants se feront la main avec cet ouvrage en maçonnerie, pris de loin
seulement car inaccessible du fait des orties très agressives ici.

Une section de voies à quatre files de rails (déjà vu !) mais, mesures
prises, celle-ci, la mienne, permet le passage (successif) de trains à voie normale de chez
nous et de trains à voie large. Le P.N. a tous les attributs d´un P.N. mais il est louche :
la maisonnette du garde-barrière est, examen fait, un pavillon pour vacanciers hollandais... |
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 Ce
n´est pas juste une petite section, on voit clairement qu´elle s´étend à perte de
vue. Rien sur la carte d´état-major (révisée en 1911), rien sur la carte I.G.N.
la plus récente. On a sans doute voulu, pour des raisons politiques, masquer cette rencontre
du chemin de fer des Vaux d´Yonne avec le Transsibérien.
 Un
joli sujet pour vous, maquettistes-modélistes. Si une U.M. de deux BB diesel-électriques
4800 repeintes en bleu avec des filets rouges et marquées du logo C.F.T.A., et des wagons-trémies
brun roux charriant du ballast à T.G.V. font l´affaire pour circuler sur la voie à écartement
normal, je ne sais pas où vous trouverez le matériel roulant russe… |
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Alors, j´arrête là, en vous envoyant
explorer le site Internet de
l´association Rail Vaux d´Yonne... |