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En soutien à la série Village de France... |
Le fureteur du Guide-micheline avait retrouvé l´hiver dernier le vraicafé-bar : le restaurant de la gare
de Boissy-l´Aillerie (95). Aujourd´hui , il vous invite à un petit voyage à travers une France
d´autrefois pour retrouver d´autres cafés et hôtels de la gare. Une source d´inspiration
pour la transformation de nos modèles, ou pour une construction de toutes pièces. |
Puisant dans une belle collection (particulière)
de cartes postales, j´ai sélectionné des bâtiments parmi les plus simples, mais caractéristiques
et bien de chez nous.
Commençons
notre voyage par Saclas, dans l´Essonne, sur la ligne P.O.
d´Étampes à Pithiviers. Le café de la gare est une bâtisse carrée toute simple,
dont l´appareillage de pierres n´est pas sans rappeler une menuiserie présentée par le rédac´
chef lui-même il y a quelques mois !
L´installation sur une rue en
pente donnera, comme pour l´original, un cachet particulier à l´édifice. La vue est du début
du siècle, mais ce bâtiment et beaucoup de ceux qui suivent n´ont souvent été modernisés
que très tardivement, dans les années 60.
Sur le P.L.M.,
nous voici dans le sud du Puy-de-Dôme, à Saint-Sauveur-la-Sagne, entre Ambert
et Sembadel. Encore une disposition en pente (forte) pour ce bâtiment trapu, typique du Massif central. Remarquez
les façades très sombres, comme à l´accoutumée dans la région. Ce sont les
modénatures des huisseries qui ressortent en teintes claires. Epoque III, dira-t-on, en langage modéliste,
avec une belle Peugeot 203 stationnée devant la terrasse.
Sur l´Est,
nous nous arrêtons à Vaux-sous-Aubigny (Haute-Marne), au sud de Chalindrey,
sur la ligne allant à Dijon. Le café-restaurant de la gare est une sorte de grosse ferme au toit à
pente asymétrique, classique dans la région. En dehors de l´enseigne peinte, rien ne permettrait
de distinguer l´existence d´un commerce dans un tel bâtiment. Remarquez la descente de la cave, coffrée
en maçonnerie, mais aussi les trois hommes en casquette, le personnel de la gare ? La vue est du tout début
du XXe siècle ; relevons qu´un établissement aussi fruste n´a sans doute pas perduré
longtemps, du moins sans transformation notable.
Sur l´antenne
ex-Midi de Montréjeau à Bagnères-de-Luchon, l´Hôtel de
la Gare de Marignac (Haute-Garonne) est intéressant à plus d´un titre.
Cette vue des années 50 nous présente une grande bâtisse simple, allongée d´une annexe
plus récente. Deux styles cohabitent. L´ensemble donne aussi une impression très austère,
renforcée par la saison visiblement hivernale. Pas très engageant en vérité, cet hôtel,
c´est cependant souvent le cas pour des établissement situés à proximité des B.V.
Le photographe l´a-t-il fait exprès : le nom de l´hôtel se reflète dans une flaque d´eau !
Voici enfin deux vues de l´Hôtel de la Gare et Terminus
à Ussel, Corrèze. La première
est des années 1900. Tout le confort est déjà là : le téléphone (le 4)
et le Bottin... et l´hôtel dispose du chauffage électrique. Toutes ces commodités sont indiquées
en belles lettres sur différents endroits de la façade.
La vue en couleurs du même établissement doit dater des années 20-30, d´après la mise
des personnages. Quelques détails ont changé : la devanture a été dotée d´un
grand store qui abrite une vraie terrasse, délimitée par des bacs à plantes en béton imitant
le bois. Le bâtiment de droite a perdu la pancarte du toit et l´enseigne à côté de la
porte a été changée.
Rien ne remplacera l´observation de la réalité
pour donner un peu de vérité à nos réalisations. Ces exemples permettront, je le souhaite,
de faire perdre à nos kits plastiques leur allure un peu aseptisée, nécessaire à une grande
diffusion commerciale.
Un clin d´oeil
pour terminer : le café de la gare de Villebon. Pensait-on à Expométrique
lors de la prise de vue ? J´en doute. Mais lors de ce fameux week-end de décembre tant attendu, nous
tâcherons de le retrouver pour s´y arrêter un instant ...
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