Vous avez dit
“ train-jouet” ?

Après Antoine et Jidé,
nos amis les Tri-Pom-Ric
s´y mettent aussi !
Un dimanche pluvieux... Bien au chaud, tout au fond de mon duvet, un reste de sommeil encore bercé par le bruit de la pluie sur le Velux, surplombant le lit conjugal, je sors le bout de mon nez pour tâter de la température hivernale, du petit matin, qui baigne notre chambre. Pas le temps de s´étirer que mon fils surgit au pied du lit, émerveillé de constater que son papa ne travaille pas ce matin-là et qu´il est donc, à priori, à disposition toute la journée ! La question ne tarde pas à franchir les lèvres fébriles du bambin. "À quoi on joue, papa ?"
Dans le cerveau encore embrumé, les neurones disponibles à ce moment-là partent désespérément à la recherche d´une idée lumineuse. Sans conscience, aucune, de la phrase qui sort alors de ma bouche, par sa seule volonté, les mots fusent, implacables :
Et si on construisait une gare pour ton train en bois ?
"Bonne idée papa, on y va ?" Aargh, je suis fait ! Mais il n´est plus temps de languir et nous nous précipitons dans la chambre à bricolage, repaire pour nos maquettes respectives (voir les Aventures étourdissantes de Ric & Pom Un bref coup d´oeil et c´est parti. Carton, scalpel, règle, crayon de papier et peinture à l´eau.
 Trois coups de crayon, et on discute avec le fiston. Une porte, des fenêtres. Ah, il faut que ça s´ouvre ? Pas de problème, encore quelques gribouillages et on saute sur le scalpel (ou le cutter).
 La main du bout de chou, tremblante, guidée par celle du papa, un zeste plus assurée, attentif à ne pas dépasser les lignes tracées au crayon de papier, le scalpel officie et découpe.


Et voilà le travail... Bon, l´expérience devant être pluridisciplinaire, on attaque la peinture, à l´eau, on sait jamais :¬) Mais avant, protection totale du peintre en bâtiment, novice encore. Une vieille chemise à maman fera l´affaire Allez hop ! la petite main plonge le pinceau dans l´eau, puis, semble-t-il, avec délectation, sur une des pastilles, choisie méticuleusement ou au hasard ? Le maître est à l´oeuvre.
Maintenant, il faut attendre que ça sèche. Ouh là, le bonhomme ne semble pas satisfait de cette situation imprévue. "Comment ça, faut attendre, papa ? On fait quoi, alors, en attendant ?"
Zut, flûte et re-zut ! Effectivement, va falloir ruser ! "Et si on construisait un quai, comme sur la gare à papa ?" Une moue pensive me répond, démontrant une réflexion qui pourrait présager du bon comme du mauvais. Finalement un "ouiiiiii !" retentissant, survient, maquant de me faire renverser le gobelet d´eau !
C´est donc reparti pour un tour. Carton découpé pour le quai et le toit, et ô combien grande et appréciable activité, source d´inquiétude paternelle, la découpe à la scie des montants du toit du quai.
Mission réussie sans bobo, ouf ! Après, re-belote, peinture, séchage, assemblage, collage, entrecoupé, cette fois, par un repas bien mérité. Entre-temps, re-découpage d´une cheminée, oubli scandaleux du papa ne voulant, semble-t-il, pas s´investir correctement dans la tâche ! Carton rouge 

Finalement, ce n´est pas peu fier que Tristan pose finalement sa gare avec le quai, à la place qui lui a été tout spécialement dédiée, puisque l´on peut constater un embranchement permettant le croisement ou le dépassement d´un autre train :¬)
On ne vous parlera pas, ni de la joie que nous a procurée ce petit bricolage, ni du prix de l´opération, qui doit approcher le dixième d´euro ? En gros, un tour de force, puisque c´est probablement le bâtiment ferroviaire le moins cher du monde ! Rien que ça :¬)


Toutes les photos et schémas sont © Éric le Suisse pour Ptitrain



Ptitrain Ptitrain XXI
Tristan
(p.c.c. Éric le Suisse, dit “Papa”)
Mars 2002

Ptitrain, l´e-magazine du train éclectique... — Directeur de la publication : Christophe Franchini.
Rédacteur en chef : Jean-Denis Rondinet. — Rév. 01/30/2006 12:48