Et si on se faisait le mur ?
Parmi les techniques qui me font rêver et que je n´ai encore jamais osé essayer, les ouvrages d´art réalisés en pâte à modeler m´impressionnent toujours. À l´instar du pont de Boudry de Christophe Beuret ou du mur de Jacques Le Plat (encore lui !) dans Bons Baisers de Ferbach.
Après des essais de mur réalisés selon la méthode Clap2000 et dont je n´étais que moyennement satisfait (sans doute parce que je ne suis pas très doué ) je me suis finalement décidé à me lancer dans cette fameuse pâte à modeler.
Je me suis d´abord fait un petit support en bois pour pouvoir étaler ma pâte sur une épaisseur de 3 mm, puis ait posé une réglette métallique, environ tous les 3 mm, pour faire des traits horizontaux 
J´ai ensuite fait des traits verticaux à l´aide d´un bout de lame ressort récupérée sur un vieux réveil dont j´avais gardé les pièces mais dont je n´ imaginais pas me servir pour cette application particulière. Le travail exécuté est immédiatement récompensé par un rendu très satisfaisant.
Surprise fort agréable pour quelqu´un comme moi qui n´a pas franchement la fibre artistique !
Ensuite, je fixe, à la colle blanche, délicatement, mes bouts de mur sur des supports en bois que j´avais d´abords mis en place le long de la voie.
Encouragé par la réussite et la facilité de la méthode, me voilà même en train de confectionner une entrée de tunnel ainsi que son intérieur.
Petite difficulté dont personne ne parle, la liaison entre les différents morceau de mur. Là, ça s´est un peu corsé. En effet, il est nécessaire d´attendre que les murs sèchent avant de glisser un peu de pâte dans les interstices de plusieurs millimètres qui se sont formés, puis de modeler patiemment, avec les outil du bords, des “rapponses” à peu près crédible ! Les lignes horizontales n´étant pas toutes de la même largueur, le travail est gratiné !
La situation continua de s´empirer lorsque vint s´ajouter la couleur. Des essais en live pendant trois bonnes semaines me permirent de confirmer mon incapacité dans ce domaine !
En désespoir de cause, je passais en gris, très très fortement dilué dans beaucoup beaucoup d´eau, ce que J.L.P. appelle un “lavis” et que j´ai fini par traduire correctement !
De nombreuses semaines plus tard, ayant repris du courage, je finis par repeindre chaque brique, l´une après l´autre, d´une couleur différente selon la méthode du fameux “lavis”. Mille briques sur 1,20 m, de quoi donner le tournis à n´importe quelle être normalement constitué ! Bref, je vous livre le résultat dont je ne suis pas encore pleinement satisfait mais dont je me contenterai.
Une des prochaines étapes : du granit breton. Rien que ça !
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Éric
le Suisse


10.05.2004

Ptitrain, l´e-magazine du train éclectique. — Directeur de la publication : Christophe Franchini.
Rédacteur en chef : Jean-Denis Rondinet.