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Carton-mousse, Depron, médium,
plexi... et T.C.O., T.C.C... |
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22398 Marc Wautelet (22 juin 2002) Je me suis
lancé dans la construction de mon premier T.C.O. et je coince. Avec Raily,
j´ai fait un plan des voies concernées que j´ai imprimé
et photocopié en A3. Je l´ai plastifié puis j´ai découpé
un morceau de carton-mousse (1) à la bonne taille sur lequel je vais
coller le plan plastifié. Rien avoir avec le titre n´est-ce pas ?
Jusque-là, pas
de problème, mais maintenant je voudrais placer mes leds témoins.
Pour ce faire, il faut que je puisse faire des petits trous (ah ! on y vient)
de manière à placer des petits clips plastiques qui me feront un
bel habillage. Il faut donc que je puisse faire des trous ronds de 6 mm de
diamètre dans le carton-mousse + papier plastifié. Je n´ai
pas d´idées sur l´ustensile adéquat. Comme j´ai
cru comprendre qu´il y a quelques habitués du carton-mousse sur cette
liste, j´appelle à l´aide. Qui a une idée ?
(1)
N.D.L.R. : “Carton Plume” est une marque déposée !
Parlons dorénavant de “carton-mousse” et méprisons les
déposeurs-emmerdeurs...
22399 Canton3 Peut-être tout simplement un emporte-pièce ?
Je dis ça comme ca, parce que cela marche bien sur beaucoup de matériaux !
Demain, je l´essaie sur du carton-mousse !
22400 Jean-Denis Normalement, les petits clips sont
enfoncés par au-dessus, et cachent les bords des trous quand ils sont vilains
(ex. les réf. 0184 810-17 chez Conrad)... Donc un vilain trou (fait avec
un clou de diamètre ad hoc) suffit, car il est masqué.
22401 JacquesJ Une mèche à bois avec
pointe centrale fait de beaux trous bien ronds à petite vitesse.
22402 Marc Wautelet Merci de vos réponses.
Mes petits clips sont ceux de chez Conrad, mais leur rebord est très petit
et le carton-mousse assez fragile. Je n´ose pas faire un trou trop mal soigné
car j´ai peur que les dégâts ne soient pas cachés. L´emporte-pièce
serait sympa, mais où peut-on en trouver pour faire des trous ronds de 6 mm ?
Comme ma signature l´indique, j´habite Soignies en Belgique (et ici
aussi il fait chaud. Ma petite femme ressemble à un homard...).
Une mèche à
bois à vitesse lente me semble une bonne idée. Je vais essayer d´en
monter une sur ma visseuse électrique dès que je l´aurai récupérée
(je l´ai prêtée à un copain). Re-merci pour vos réponses.
22403 Gérard Crapon L´idéal serait
un foret à papier ! il s´agit d´un foret creux utilisé
par les imprimeurs pour percer les étiquettes, les fiches bristol, etc..
en ramettes, ça fait des trous parfaitement ronds sur plusieurs millimètres
d´épaisseur.
22404 Etienne Josse Un emporte-pièce est le
plus indiqué pour ce genre d´intervention — la mèche à
bois viendrait en second pour moi car, si la feuille plastifiée n´est
pas trop bien collée, tu risques de la déchirer.
22408 Jean-Pierre Maniquaire “J´ai découpé
un morceau de carton-mousse à la bonne taille sur lequel je vais coller
le plan plastifié” Je pense que vous faites une erreur en tentant
d´utiliser du carton-mousse pour cette application. Le carton-mousse est
un matériau qui n´a pratiquement que des défauts et aucun avantage
(à part peut-être pour fabriquer les maquettes de maison, et encore
j´y ai renoncé depuis longtemps...). Il est difficile à travailler
(par exemple à couper droit), fragile à l´usage (il s´écrase),
sensible à l´humidité (il gauchit), etc. Vous auriez beaucoup
plus de facilité à faire votre T.C.O. sur un bout de médium.
Si vous tenez à continuer au carton-mousse, essayez de dessiner les trous,
puis de les découper avec la pointe d´un cutter pointu (genre X-Acto,
pas ces cutters à lame cassable...). Mais si le carton est de quelque épaisseur,
il n´y a pas de solution propre.
22413 Rondinet “Le carton-mousse est un matériau
qui n´a pratiquement que des défauts” Que voilà une
conclusion intéressante ! Je n´apprécie pas beaucoup ce
matériau (entre autres, tu as bien raison, les coupes droites cauchemar)
mais je croyais juste être un “plumo-incapable”. Ton intervention
me fait donc très plaisir ;¬) Et le sacro-saint Depron, comme matériau
de construction, des avis en direct de Nice ? Pour des utilisations dans
le genre aviation ?
22414 Bernard Marchand Depron et carton-mousse sont
des matériaux assez fragiles et n´ayant aucune résistance au
poinçonnement. Pourquoi plus simplement ne pas réaliser la plaque
support en bois, plasticard ou P.V.C. extrudé ? Je n´ai
pas expérimenté ce dernier mais, avec ce qu´on en dit, ce devrait
être le matériau idéal.
22417 Nicolas Monthel On utilisait du P.V.C. quand
j´étais au collège en classe de techno — pour fabriquer
des objets la plupart du temps inutile, mais fait par nous. Une fois que l´on
a les bons outils (perceuse, mèche, et guillotine : mais pour celle-là,
on doit avoir des découpes sur mesure), on obtient quelque chose de nickel !
J´ai un porte-bloc-note fait en 5e (je suis maintenant en 1re année
d´école d´ingénieurs), et il n´a pas bougé
(j´aurais pu faire mieux pour les finitions, mais bon...).
22420 Gérard Crapon “Forets à
papier” Je ne sais pas où les acheter, moi je vais chez mon imprimeur
qui se fait un plaisir de me les prêter ; la prochaine fois que je le
vois, je lui demanderai l´adresse de son fournisseur et je vous tiens au
courant.
22433 Christophe Beuret “Pourquoi
plus simplement ne pas réaliser la plaque support en bois, plasticard ou
P.V.C. extrudé”
Effectivement, plasticard ou contreplaqué 3 mm me semblent plus adaptés.
Je me souviens d´avoir vu il y a quelques mois (années?) quelqu´un
faire un T.C.O. en plexiglas avec toutes les explications... N´était-ce
pas sur l´excellent site TraiN´ternet ?
 De la page d´accueil
cliquer sur français, puis dans les trucs et astuces il y a la rubrique
panneau de contrôle
en plexiglas.
22444 Alain Canduro Tu peux trouver des emporte-pièces
pas cher dans les magasins du genre foire-fouille ou tout à dix francs (un
euro maintenant...) ou bien encore dans les camions ambulants spécialistes
en outillage pas cher “made in China”. Je pense que pour 2 ou
3 euros tu dois trouver une boîte comprenant une dizaine d´emporte-pièces
de différents diamètres. Par contre comme certains je pense que le
carton-mousse n´est pas assez rigide. Il faut penser aux modifs ultérieures
— et l´emporte-pièce, une fois le T.C.O. en place... A mon avis
il serait préférable d´utiliser un matériau plus rigide,
tel le plexiglas 3 mm, la tôle fine qui se peint très bien ou
pourquoi pas le contreplaqué de 3 mm, on trouve même du 1 mm
en aéromodélisme. Voilà, à toi de choisir...
22468 Jean-Pierre Maniquaire Hier, j´ai émis
un jugement à l´emporte-pièce (sans jeu de mot !) sur
le carton-mousse, et on ne devrait jamais faire ça : après tout,
chaque matériau a sa raison d´être, les gens qui l´ont
inventé avaient leurs raisons, il y a des techniques de travail spécifiques
à chacun, ainsi que des techniques d´assemblage, de collage, etc.
Et si j´ai ce matériau en horreur, c´est peut-être simplement
parce que je n´ai pas su l´utiliser, ou qu´il ne correspondait
pas à mes besoins. Et comme il y a sur ce forum des personnes inexpérimentées,
il faut veiller à ne pas les induire en erreur...
Reprenons le problème
du T.C.O. : qu´est-ce qu´un T.C.O. (tableau de contrôle
optique) ? Pour certains, c´est un tableau que l´on se contente
de regarder : il représente tout ou partie du réseau, et des
lampes ou leds indiquent l´état des voies, des aiguilles, etc.
Pour d´autres, le T.C.O. permet également de commander le réseau :
il dispose de boutons et d´interrupteurs sur lesquels l´opérateur
peut agir. (Je crois savoir que dans ce cas on ne devrait pas parler de T.C.O.,
mais passons...).
La différence,
c´est que si le carton-mousse permet certainement de fixer des leds, il ne
le permet pas pour des boutons, en tout cas dans de bonnes conditions, étant
trop souple. Dans les deux les cas, je pense qu´un bon morceau de médium
de 3 mm est plus solide, plus facile à trouver, à percer, etc.
Les trous seront nets, et on peut aussi coller des photocopies dessus sans problème.
Le carton-mousse se
coupe très bien, droit, c´est vrai, à condition d´utiliser
un cutter spécial en vente dans toutes les bonnes papeteries. Mais pour
les coupes courbes et les trous, c´est une autre histoire... et une question
de doigté. J´ai aussi noté que, si l´on peint du carton-mousse
sur un seul côté, il se gondole par la suite. Mais il est vrai que
cela arrive aussi avec la plupart des matériaux (absorption différente
de l´humidité sur les deux faces, je suppose). Mais pas avec le médium.
Deux mots d´autres
matériaux : le P.V.C. extrudé et le Depron. En ce qui concerne
le premier, c´est encore un matériau mou et souple : on peut
le marquer avec l´ongle, ce qui peut être intéressant pour faire
un mur gravé, mais pas pour un pupitre de commande. Là encore, je
pense que s´il peut à la rigueur porter des leds, il n´est pas
en mesure de supporter boutons ou interrupteurs.
Quant au Depron, ce
semble être le grand concurrent du liège pour mettre sous les traverses.
Je trouve personnellement qu´il le fait moins bien, notamment parce qu´il
reste mou et ne fixe pas l´assise de la voie, qui reste libre de se tortiller
en fonction de ses penchants naturels. Un peu comme ces ballasts en mousse qu´on
nous proposait il y a quelques années et qui ont si mal vieilli... Mais
le Depron se trouve de plus en plus facilement, et le liège de moins en
moins. C´est bien là son seul avantage ! (Ça y est, je
l´ai encore dit ! je suis incorrigible !).
22469 Olivier Serreau “Pour d´autres,
le T.C.O. permet également de commander le réseau : il dispose
de boutons et d´interrupteurs sur lesquels l´opérateur peut
agir. (Je crois savoir que dans ce cas on ne devrait pas parler de T.C.O., mais
passons...” Effectivement, il s´agit alors d´une T.C.C. :
table de commande et de contrôle.
22476 Séb Richet Comme le carton n´aime
pas les trous, il faut le serrer entre deux planchettes de bois qui seront sacrifiées
à cet exercice. Ensuite tu perces le bois directement (photocopie posée
sur le bois à l´emplacement exact). Les planches doivent être
rigides. Pour limiter encore les chances de bavures tu peux coller les deux faces
avec une bande adhésive enlevable (bande pour dessin industriel) mais en
revanche tu auras le probleme de la fonte de la colle le long du foret (par échauffement).
22478 Séb Richet Là encore, le papier
est calé entre deux plaques de maintien (comme pour le principe de la perforatrice
de bureau), sinon il y a bavure. Au passage, une fois calé entre deux planches
il est possible de percer gentiment avec des forets normaux (pas aussi bien que
le résultat des imprimeurs) mais suffisant pour mettre la doc de Ptitrain
sur papier dans un classeur !
22593 Jacques Le Plat Réponses pêle-mêle
à Jean-Denis, Jean-Pierre, François et Marc (qui a lancé le
sujet) et à tous les intéressés...
Je suis un utilisateur
prudent de carton-mousse et je crois qu´il a sa place parmi d´autres
matériaux, pour des usages bien définis (c´est exactement ce
que tu exprimes dans ton message rectificatif,
 Jean-Pierre,
et je t´appuie tout à fait... y compris dans ta disgression finale
sur le Depron vs. liège :¬). Je l´ai notamment utilisé
dans Bons baisers de Ferbach et il est recensé dans l´annexe C
en fin d´album sous le nom poétique mais malheureux de... “carton-plume”,
car j´ignorais à l´époque que c´était une
appellation contrôlée de Canson. Il vaut donc mieux parler de carton-mousse.
La mention en question
indique : “Matériau rigide et ultra-léger, composé
de mousse de polyuréthane prise en sandwich entre deux feuilles de carton
blanc, couramment employé par les graphistes et les architectes. Disponibles
en diverses épaisseurs à partir de 2 mm et en plaques de grandes
dimensions (1 m x 1,40 m). Remplace avantageusement le bois dans des
constructions légères. En vente dans les magasins pour arts graphiques.”
Il se découpe
facilement (ça, c´est pour Jidé :¬) si l´on
dispose d´un porte-lame ad hoc et d´une lame de cutter parfaitement
aiguisée (dès que la lame commence à s´émousser,
la mousse intérieure se déchire irrégulièrement). Des
porte-lames sont vendus dans le commerce, notamment par Heki (réf. 7051).
Ils maintiennent la lame parfaitement verticale sur la feuille à découper
(éventuellement aussi à 45 degrés), ce qui garantit un chant
de coupe bien perpendiculaire. Moi-même, je m´en suis confectionné
un à bon compte à partir d´un simple bloc de bois (parallélépipède
rectangle) ; il se trouve illustré dans un article ancien, présentant
une application possible du carton-mousse (Loco-Revue 531, p. 759).
Il faut proscrire son
emploi pour des travaux structurels de charpente ou de mobilier, y compris pour
des pupitres et autres T.C.O. ! Désolé, Marc, mais je te conseille
de renoncer au plus vite à ton expérience en cours, elle ne t´apportera
que déboires et pertes de temps. Comme Jean-Pierre, je serais en faveur
d´un matériau dur (bois, plexi, etc.). Moi-même, j´utilise
le M.D.F. (Medium Density Fibre Board, un matériau idéal et économique
pour tous les travaux de finition en menuiserie (les fabricants de meubles préfabriqués
l´emploient aujourd´hui en abondance). Le M.D.F. se découpe
(scie sauteuse), s´usine (chanfreins, fraisage...) et se fore (mèches
à bois) très précisément. La réalisation de
mes nouveaux T.C.O. (voir photos Loco-Revue 644, p. 39 et 655 p. 44)
fait appel à du M.D.F. de 3 mm, l´épaisseur maximum autorisée
par de nombreux micro-composants (boutons-poussoirs, leds, interrupteurs).
Cette fabrication sera
décrite en détail dans des articles à paraître dans
Loco-Revue et dans Train Miniature Magazine (Belgique). A noter que
la technique de fabrication d´un T.C.O. que j´avais décrite
en 1988 (Loco-Revue 504) est aujourd´hui complètement dépassée,
notamment par les possibilités d´impression à partir d´un
ordinateur.
Effectivement, un des
usages classiques du carton-mousse est la fabrication de maquettes d´architecture
et il est donc normal que ce matériau soit utilisé par plusieurs
modélistes pour la construction de bâtiments. Personnellement, je
préfère la plasticarte, mais le carton-mousse me vient toujours bien
à point pour charpenter un mur de soutènement ou un trottoir. Certains
vont plus loin et utilisent le carton-mousse pelable pour y graver, dans la mousse
mise à nu, une texture de maçonnerie (moellons, linteaux, chaînage
d´angle...). Moi-même, je n´y suis jamais bien parvenu, mais
j´ai pu admirer de visu le superbe travail de Thierry Demotie
(présenté dans Loco-Revue 588, p. 24-27). Il emploie
une qualité particulière de carton-mousse, précisée
dans un message précédent dont copie ci-dessous : “Je ne
connais qu´un carton-mousse facilement pelable, celui de Emball´Iso
à Saint-Georges-de-Reneins (69630, France), voir
leur site. Leur carton-mousse est collé au hot-melt (colle thermofusible)
et se pèle aisément au passage d´un fer à repasser.
Il est vendu dans les magasins d´arts graphiques sous la marque Creat´Airplac
et existe en plusieurs couleurs.”
Le carton-mousse est
donc un matériau à employer dans notre hobby avec discernement, à
côté de beaucoup d´autres et selon les affinités de chacun.
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