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Ptitrain
La bibliothèque
C.F. réels |
“Correspondances"
un magazine bimestriel
des éditions Loco-Revue
par Yann Baude, Loïc Fieux, Jean Florin,
François Fontana, Clive Lamming, Jehan-Hubert Lavie,
Marcel Le Guay, Thierry Leleu, Francis Marx,
Jean-Paul Quatresous, etc.
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Les éditions
Loco-Revue sont-elles un organisme humanitaire, une O.N.G. — voire
une Armée du “salut modéliste” ? À lire
les titres des dernières publications, je me pose la question... Combien
de passionnés sont-ils attendus pour “rentabiliser” un
spécial sur les draisines (en deux tomes ! Nous sommes en train de
les lire pour en faire une critique) illustré en “couve”
par une photo noir et blanc et sans l´ombre d´une publicité ?
Bien sûr, un fana comme moi des époques passées et de
la moindre carte postale ferroviaire fait son ordinaire des productions de ces
Bretons têtus — et je ne chercherai pas plus avant quel dieu du rail
nous vaut aujourd´hui la sortie de leur dernier magazine, Correspondances.
Ambitions affichées :
“Raconter de belles histoires ; se souvenir des contextes économiques,
sociaux et politiques ; raconter la vie des gens du rail, visiter leur habitat,
évoquera leurs traditions, leurs espoirs et leurs luttes ; des pans
entiers de l´histoire du chemin de fer sont menacés de tomber dans
l´oubli — il y a urgence à entreprendre un travail de mémoire
auprès des cheminots...” Le tout par “une équipe
rédactionnelle passionnée qui aime les trains” et dont,
fait rare dans la presse ferroviaire, les curriculums vitae figurent à la
fin — on y apprend que Jehan-Hubert Lavie travaille pour L.-R. depuis
l´âge de seize ans ! Au sommaire du premier numéro :
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Sommaire. — Cheminots à
Gérardmer en 1902. — La prise d´eau en marche par les locomotives
à vapeur. — Les chemins de fer économiques. — Les autorails
panoramiques. — Vapeur en Mongolie. — Portrait de Saint-Simon. —
Les voitures U.S.I., “comme un avion sans ailes”. — Une
ville, une gare : Salins-les-Bains. |
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Selon les premières
réactions à chaud des colistiers de Ptitrain,
l´arrivée du magazine et ses buts existentiels sont une bonne chose ;
mais on trouve le papier “granuleux” (ah bon ?) et surtout
les photos couleurs pas terribles — et le fait est que, si des locos mongoles
sont rares au point de justifier de curieuses dominantes de couleur, un convoi
contemporain d´U.S.I. sur un viaduc français ne bénéficiera
de la même excuse ! Défaut de jeunesse ou JPG sauvagement compressés,
L.-R. va, n´en doutons pas, nous arranger ça pour la prochaine
fois, n´est-ce pas ? Techniquement, le reste est du niveau auquel nous
a déjà habitués Voie libre, c´est-à-dire
du travail de pro, loin des balbutiements paoïstes et de l´orthographe
cahotante de trop de moonlight magazines.
Fan de Vincenot
(qui va se réveiller, c´est sûr, à l´évocation
de ses idoles, les saint-simoniens), j´ai bien sûr beaucoup aimé
le côté “vécu” ; et aussi l´“atmosphère”
qui se dégage même des boutons de gilet des agents de l´Est
 ;
les préoccupations quand même très modélistes
(les livrées
des U.S.I. selon les années et, au microsocope, leurs extrémités,
leurs aérateurs ou leurs prises d´air ; la composition
des trains ;
et même le plan des aménagements intérieurs)... À suivre ! |
