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La Vie quotidienne
dans les chemins de fer
au XIXe siècle
Par Henri VINCENOT
Éditions Hachette
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Cet
ouvrage a-t-il sa place ici, dans la librairie de Ptitrain ?
Oui, sûrement, pour tous ceux qui aiment assez le chemin de
fer pour aller jusqu´à lire les mémoires des cheminots,
les rubriques « Raconte pas ta vie » de R.M.F.,
etc.
Vincenot,
l´adorable papy moustachu aux gilets brodés, entreprend
la description vivante de toute une époque : de la naissance
à l´apothéose, la vie quotidienne au sens propre
des roulants et des sédentaires (qui se mènent une guerre
sans fin) ; les jours et les nuits dans le dépôt
et dans la cité des cheminots ; sur la machine, avec la
grande peur de « fondre les plombs » ; dans
la gare avec l´« aboyeur » et l´« acrobate » ;
dans les bureaux où la « hiarchie » et
les « staticiens » « chient de l´encre » ;
dans le triage, la nuit sous la pluie, quand la mort guette le « saboteur »
sur le « Panier fleuri »...
Du vécu,
de la technique, et le dada de Vincenot : le saint-simonisme
et le triomphe des compagnons du tour de France (celui d´avant
le dopage). Les clans (les « Rouges », les « Jaunes »),
la recette du vin qui sauvera du froid les garde-freins (du « vin
de Chine » mêlé de mille épices), la
religion de l´heure...
À
lire absolument ! Ne manquez pas le règlement intérieur,
page 59 : « Maintenant que les heures de bureau
ont été énergiquement réduites [7
h du matin-6 h du soir, six jours par semaine], la prise
de nourriture est encore autorisée entre 11 h 30
et midi, mais en aucun cas le travail ne devra cesser pendant ce temps. »
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