 Qu´est-ce qu´une CAB-FÀM ? La question est judicieuse... Il s´agit d´une “commande d´aiguille bistable à fil à mémoire”. Le but de l´invention est de piloter une aiguille Peco H0 standard, munie d´origine d´un ressort de blocage à deux positions (droite ou déviée), à l´aide des extraordinaire fils à mémoire, les “actionneurs du futur” (d´où leur présence dans cette rubrique Jidé XXI) dont le chantre est notre ami Jacques Le Plat (Pro-Rail International).
Sitôt ma “pochette d´essais” reçue de Belgique, un banc d´essai a été bricolé en urgence (photo ci-dessous  ). Il s´agissait de vérifier les caractéristiques féeriques de ce matériau : aucun bruit, aucun choc, quasi invisible, et une consommation électrique environ 20 fois inférieure (!) à celle d´un moteur Peco traditionnel. Une alimentation fut mise sur pied à l´aide de composants de fonds de tiroir (l´ultra-connu “317” et 3 résistances, ci-dessous à gauche  ) selon les schémas très clairs accompagnant la pochette. |
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Puis le FÀM fut muni de son oeillet, d´un ressort, de la petite “trompette” à sertir — toutes ces pièces introuvables dans le commerce sont fournies par Pro-Rail. (D´entrée de jeu, j´ai installé une poulie de renvoi pour que mes futures commandes soient moins encombrantes.) Placé entre deux points fixes, le fil à mémoire se voit ensuite appliquer (par l´intermédiaire de pinces crocodiles) le courant de commande, et le miracle se produit : il se rétracte de 4 % de sa longueur ! (le réglet mesure le déplacement de l´oeillet, photo  ci-dessous). |
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| Une commande bistable pour les Peco |
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Après l´essai, au cours de ces quarante dernières années, de nombreux modèles et marques d´aiguillages (de feu Hornby-Acho à feu Casadio), mon choix s´est définitivement fixé sur les Peco ElectroFrog. Mais j´ai toujours voulu me passer de leur moteur, certes peu cher par rapport à la concurrence austro-teutonne, mais monstrueux d´encombrement, de violence, de bruit et de consommation électrique. Comme j´avais vraiment envie de conserver la “mémoire mécanique” que constitue la constitution bistable de l´aiguille, j´ai donc pensé détourner le FÀM de son usage officiel béni par “Jack the Dish”...
J´ai d´autre part l´intention de ne pas faire aucun trou dans ma table de roulement (car le dessous doit rester immaculé (car très visible) ; et aussi de pouvoir tout préfabriquer sur mon bureau sans devoir aucunement bricoler in situ. Le CAB-FÀM sera donc moins épais que mon ballast (soit 3 mm de Depron) pour pouvoir se loger carrément sous l´aiguille ! Enfin, le point le moins négligeable : chaque moteur coûtera environ... un euro et demi ! Record mondial, non ?
| Attention ! Les photos suivantes sont celles du pré-prototype : les dimensions (surtout l´épaisseur) ne sont pas celles définitives ; d´autre part, ce prototype n´a pas encore subi de tests d´endurance. |
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| En vrai, le levier L n´a pas besoin d´avoir une forme en "T", juste nécessaire pour des raisons pédagogiques. Par ailleurs, on voit que S devra être mis à un autre endroit ! |
Une bonne dose de patience ne sera pas inutile (c´est Mme Jidé qui s´y est collée :¬) pour insérer le fil dans le petit tube trompette ; ensuite on écrase le tube à la pince. |
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Le jeu va consister à installer deux FÀM, comme il y a deux bobines dans un moteur traditionnel. Chacun de ces FÀM, alimenté à tour de rôle et pendant 5 secondes seulement (alors qu´un FÀM “normal” est sous tension pendant toute sa phase de travail), entraîne un levier L pivotant de quelques degrés autour d´un axe P (une vis de diamètre 1 mm a fait l´affaire ; un trou a été foré juste au-dessus dans une traverse de l´aiguille). Un axe fixe A traverse L et vient s´insérer dans le trou d´origine de la traverse mobile T. Le levier L (et donc la traverse mobile) peut prendre deux positions, correspondant à une aiguille droite ou déviée. En S, un point de soudure qui recevra le commun de l´alimentation. E et F recevront à tour de rôle (inverseur à point milieu) le courant de commande.
Les FÀM sont placés entre D et E et entre G et F (six centimètres de longueur, qui correspondront à 2,5 mm de déplacement de L).
En D et G on a soudé des “crochets dans lesquels on glissera la boucle créée à l´extrémité de chaque FÀM grâce à un tube “trompette” écrasé (
ci-dessous). |
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| Le secret de mes FÀM |
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Le secret, c´est de considérer que les FÀM connaissent non pas deux, mais trois positions : lâche, tendue, rétractée.
 En (A) : on est au repos. L´aiguille est donnée à droite. DE est lâche, FG est tendu (quoique non alimenté) ;
En (B) : FG est alimenté pendant 5 secondes, il chauffe et donc se contracte, il tire sur le bras du levier L, l´aiguille change de position ; en fin de course, le ressort de l´aiguille Peco aide le FÀM et verrouille la traverse mobile. Puis le fil est désalimenté ;
En (C) : refroidi, FG s´est détendu. On est au repos en attendant une prochaine commande grâce à du courant qui sera envoyé sur DE.
Notez que, si l´aiguille recevait une commande confirmant (par erreur) sa position actuelle (du courant sur FG), FG se contracterait sans bruit, mais sans rien changer à la position de l´aiguille.
En G et D j´ai mis de longs crochets pour empêcher les boucles des FÀM de s´échapper lors de la position relâchée.
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| À l´autre bout, les FÀM sont serrés dans deux points fixes ; sur ce pré-proto, à des fins de réglage, deux grosses vis sont utilisées provisoirement. En définitif, je rappelle que tout l´appareillage ne mesurera pas plus que l´épaisseur du ballast utilisé (chez moi, 3 mm). |
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| Vue d´ensemble de la première CAB-FÀM. Oui, ça marche !!! |
À bientôt pour une première réalisation “présentable”, et qui aura subi de longs tests de durée de vie...
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Ptitrain 