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Sous un ciel purée de marrons (on est dans l´Hémisphère hivernal), sur le domaine épars de la ReFeRe, à un bout de l´île joliment nommée Oasis (et populairement Alcatraz) – voir à www.afraval.info/refere/fev-06.html —, voici où se fabrique ce sans quoi rien ne tiendrait ensemble même si c´est monté ensemble : la colle à concrete (le béton fibro-ciment local ; étymologie de concret(e) : qui croît ensemble).
Ce site industriel important, classé Soveso XII, est très bien desservi par l´excellent réseau ferré (à voie étroite) “ReFeRe”. La Collerie (c´est le nom de l´usine) a choisi de lui confier, vu ses performances et son monopole absolu, l´apport des matières premières et du ravitaillement, l´emport de la colle conditionnée (surtout en bidons) et des déchets (jetés plus loin), et le transport des “adhérants”, terme un peu moqueur qui colle à la peau d´un personnel recruté surtout parmi les populations Preiser et Noch.
Bon, mon propos ici n´est pas de faire un cours de collagenèse mais de mettre en lumière les bidonnages. |
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 Voyons les “tours”, sous un ciel autre, très chargé mais pas de panique. De gauche à droite, une construction prismatique, à 5 côtés, composée d´un bâti entourant une machinerie complexe avec, au sommet, les bureaux de commandement aux parois vertes, connue comme Le Pentagone ; une grise petite et marquée “4” cachant une moyenne noire et deux grises quasi jumelles qu´il ne faudrait pas prendre pour des silos à provende pour poulets industriels. Ce sont des enceintes étanches, bourrées d´un gaz inerte et de toute une plomberie incroyablement compliquée où, ainsi, la colle ne colle pas (et ça ne saute pas à la moindre étincelle). Mais comment c´est fait (au 1/87 ) ? |
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Eh bien, c´est largement bidons.
Une vue prise antérieurement met sur la voie, pour autant qu´il en soit besoin. Le bricoleur a reconnu des bidons de colle à bois (vides, faut-il le préciser) vissés à l´envers sur leur bouchon (démontables, donc) et, sur la gauche, un bidonnet de superglu. Pour les maquiller : peinture en bombe, cerclage en bristol, filet de protection (de la pancarte ReFeRe) en provenance du rayon légumes (aulx) du supermarché (bombé en noir enfilé sur un bidon martyr), peinture acrylique passée au minirouleau,
Les tuyaux, buses, tubes, conduites et conduits, canalisations... bref toute la boyauterie est également de provenance grandes surfaces : chalumeaux droits et coudables (rayon fêtes), fils électriques ayant perdu leur âme (de cuivre). Peints ou pas, collés à la colle à bois, avec les tés parfois peaufinés au mastic (colle + médium acrylique + talc) déposé au pinceau. Et, pardon les charançons, aucune nouille creuse ou pleine n´a été incorporée. |
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Selon les mêmes philosophie et nécessité, les tubes à ailettes et les cylindres perforés en plastique viennent des gondoles “fixations dans les murs”.
Ce modélisme mimo-baïde est bien amusant et rapide, mais ce n´est pas de l´horlogerie fine ; le matériel nécessaire est déjà dans vos collections de ça-peut-servir , sinon ajoutez-les à votre ©addie, sans oublier rondelles (plomberie), scoubidou (jouets) ou moustiquaire (jardin). Et n´oubliez pas d´emporter la salière de la cantine, ça fait une tour “4” exactement de la bonne taille (cf. photo n° 2). Un conseil : veillez à n´employer que des objets légers. Ici le Pentagone en construction, “sur l´établi”. Il y a même un tube de chez Evergreen. Surveillez bien le plombier qui quitte le chantier.
Mais revenons à nos bidons, les petits, bleus (voire roses) sont des tronçons de fils électriques enfilés les uns dans les autres, avec pour les plus luxueux, une longueur de paille à boire autour… ça brille ! Leur fabrication au cutter est possible mais quel confort et quelle régularité avec un Chopper… 
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Les autres réalisations sont faites classiquement (à ma sauce), en carton. On (re)lira l´article que j´ai commis sur cette technique, cet univers, publié tout près et on (re)visitera le site de la ReFeRe, bientôt augmenté, qui accueille l´internaute microsidérodophile à www.afraval.info/refere/
Quittons l´Oasis en jetant un coup d´śil à l´ensemble. Que voyons-nous ? Deux choses :
1° Un ensemble industriel et ferroviaire avec les enceintes pressurisées, un réacteur, des tuyauteries entrecroisées, l´immeuble de bureaux et d´ateliers, le quai de chargement, une grue… Tout ça photographié d´assez loin pour que quelques détails fâcheux (malfaçons) ne sautent pas aux yeux (mais ils seront corrigés).
2° Que la LED du sommet du Pentagone ne marche pas. Je charcute ou je pose à la place un autre luminaire alimenté par de nouveaux fils passant en façade mais déguisés en tuyaux ?


P.-S. — Je ne fournis pas le plan. Vu qu´il n´y en pas, qu´il n´y en a jamais eu dans le monde de la ReFeRe, que j´ai construit tout ça progressivement, de chic. Ceci dit, si un cabinet de géomètres veut s´y coller (gracieusement)…
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