Un village de France (1)
Hier matin sur la liste Ptitrain, Guy Baujon nous dit avoir appris à la télé la parution d´un nouveau magazine, Village de France, comprenant des kits de bâtiments M.K.D. à l´échelle H0, des voitures, etc. pour un prix véritablement “furtif” : un euro et demi le premier numéro, 3 euros les deux suivants ! Adresse Internet : www.collection-village.com. Quelques minutes plus tard, une chaîne humaine se met en branle : Hubert Roux confirme l´info, Robert Blackleroc court en pantoufles acheter le magazine chez son marchand de journaux, Pierre-Henri Bayard précise l´origine des matériaux (Norev, M.K.D.) et chiffre l´opération, qui apparaît à double détente : “Ce n´est pas forcément une si bonne affaire, à part les deux premiers numéros : dans le n° 1, il y a les murs du café, la toiture est dans le n° 2 avec le Tube Citroën, 4,5 euros les deux, c´est bon. Après, c´est 6,9 euros pour une partie de maison, moins cool... Pour le coffret outillage et le bus, il faut s´abonner et ils font des envois groupés de 2 ou 3 numéros (à 6,9 euros le numéro + port). D´après ce que j´ai compris, le premier envoi comprend les numéros 2 et 3, le coffret est avec le 2e envoi (donc numéros 4 et 5) et le bus avec le 3e. Ça peut faire baisser la rentabilité de l´opération. (...) Bref : se précipiter sur les deux premiers numéros, voir pour la suite.”
Enfin sort l´idée sous la plume de Merlin : à ce prix-là, c´est l´occasion pour tous de s´y mettre et de publier “un florilège en ligne sur la liste Ptitrain pour comparer nos réalisations en partant d´une même base”. Jidé saute évidemment sur l´occasion : “Une base commune presque gratuite... et là-dessus tout le monde brode : le débutant explique ses soucis de débutant et comment il s´en sort ! Le vieux-de-la-vieille explique son patinage artistique ! Le quitte-bâcheur fou raconte comment il a quitte-bâché ! Et les clapeurs qui claperont tout autour !
Quatre heures seulement plus tard,samedi,
la construction commence !
Voilà donc acheté le large blister comprenant la première livraison. Hubert Roux nous la décrit : “Le n° 1 comprend la première partie du café-bar. (Le n° 2 comprendra les toitures !) Sont inclus : les parois en plastique blanc crème ; les menuiseries (fenêtres et volets) en plastique marron clair ; un socle en carton avec repérage de l´emplacement proposé des futurs bâtiments, dont le seul intérêt est la nomenclature des bâtiments promis ; une feuille couleur imprimée avec rideaux, plaques de rue, enseignes... ; un garçon de café peint et de bonne facture ; une feuille de transparent très mince probablement pour les vitrages (par contre le rhodoïd du blister peut être utilement récupéré) ; un tube de colle Uhu Plast (le petit modèle).”
Les pièces sont fournies déjà dégrappées ! Est-ce une si bonne idée ? Il ne faut rien laisser choir lors du déballage et on ne pourra donc pas peindre certaines parties (huisseries) avant de les dégrapper (ce qui est toujours une bonne idée), tant pis. Mais dégrappé ne veut pas dire ébavuré, ce travail important reste à faire ! Si vous n´avez pas de petites limes, une lime à ongles en carton fera l´affaire : supprimez bien toutes les bavures.
Le garçon de café n´est pas mal du tout  ! Pour lui permettre de tenir debout, on lui limera d´abord les semelles bien à plat ; puis on découpera avec une troueuse de bureau une rondelle de rhodoïd dur transparent (celui de l´emballage est parfait !) que l´on fixera sous ses pieds avec un soupçon de cyano ou (mieux encore) de colle Kristal Klear. Voilà le résultat 
La notice ne prévoit pas qu´on fera une mise en peinture des murs, ce qui est hélas (et comme d´habitude, la qualité de ce kit n´est pas en cause) ABSOLUMENT INDISPENSABLE : le plastique lisse et brillant n´offre AUCUN RÉALISME, des coulures de colle seront quasiment inévitables que masquera la mise en peinture, et il faut aussi une base mate pour accrocher les futures salissures (que ce soit par terres à décor ou par dry-brushing). On peut donc préférer fixer les murs entre eux avant de les peindre, ce qui assure des angles parfaits sans traces de colle.
Le collage parfaitement à 90° est à surveiller de près : tout ce qui chez vous présente un angle droit fiable vous sera utile, équerres de dessin , certes, mais aussi ferrailles de charpentier (pas chères, en grandes surfaces)...
On trouve dans le commerce (p. ex. chez Micromark, réf. 60304) des plaques en fer et des aimants qui facilitent le montage des kits — c´est pas donné, mais (soit dit entre nous...) un bricoleur moyen et désargenté peut s´en fabriquer une sans gros problèmes ! Les aimants, récupérés partout (portes de meubles, magnets de frigo, aimants de moteurs de disques durs !), fixent l´objet pendant la prise de la colle et peuvent aussi, dans la foulée, assurer l´équerrage ...
Tout en laissant tranquillement la colle faire son oeuvre, le montage suit son train ; chaque temps de collage est mis à profit pour étudier la notice, trier les petites pièces, les ébavurer (un gros travail sur les volets , par exemple !), les peindre...
Certaines parties indispensables manquent à l´appel ? C´est un “truc” marketing, pour nous forcer à acheter le numéro 2 ;¬( Dont la toiture... Qu´à celà ne tienne : rien que pour faire la mauvaise tête, nous claperons un toit nous-même !
La suite bientôt... si vous continuez d´acheter Ptitrain ! Ah, ah, ah ! [Rire sardonique de notre service marketing.]
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26
janvier
2004.


N.-B. — Toutes les photos sont © Jidé pour Ptitrain.
Ptitrain, l´e-magazine du train éclectique — Directeur de la publication : Christophe Franchini.
Rédacteur en chef : Jean-Denis Rondinet. — Rév. DreamMX 14-02-2004 4:11