En visite chez un passionné de longue date (1)
Daniel Vauvillier nous reçoit dans le local qui depuis deux ans lui permet (enfin) d´étaler à satiété ses réalisations, après trente années de pratique “en pointillés” au gré de ses nombreux déménagements... Trente ans de réflexion et de collection (on se souvient de ses “T.P.” et on a aussi entrŽaperçu son réseau), dont Ptitrain va tirer pour vous la substantifique moelle. Aujourd´hui : des astuces pour les coulisses.
Plaque tournante “furtive”
Pour retourner les locos en fin de coulisse en impasse... On la tourne à la main. Il n´y a pas de câblage rotatif : le contact se fait sur la tranche, morceau de circuit imprimé avec deux lames de chrysocale [métal jaune de la famille du bronze ; bon effet ressort ; bon conducteur électrique — NDLR] assurant l´élasticité du contact sur la partie fixe ; clous laiton reliés au rail de chaque côté de la partie mobile.
L´astuce pour un contact franc des deux côtés, c´est l´axe de fort diamètre, un tourillon métallique (support d´étagère) garantissant l´absence de jeu à l´usure .
C´est la première chose que l´on réalise, puis on fait un ajustement symétrique de la plaque tournante avant la mise au point des contacts (on travaille au demi-millimètre) en s´assurant qu´ils sont aussi francs d´un côté que de l´autre (notez que la partie fixe est en fait une petite platine ajustable) ; en dernier lieu pose de la voie et raccordements électrique des rails aux éléments du contacteur.
Amélioration aiguillages Jouef
Utilisés ici en coulisse, ces vieux aiguillages électriques Jouef satisfont finalement le passage de machines “fine scale” sophistiquées en garantissant le passage des bissels capricieux.
Il suffit de réduire les lacunes des contre--rails et des “pattes de lièvre” par collage d´une fine lamelle de plasticard. Simplissime, et résultat garanti !
La voie Baby-Trains
Nostalgie... Les plus “anciens” d´entre nous ont commencé avec cette voie artisanale au mètre. Du “fine scale” années 60. Les rails, au code 100 très bombé, sont fixés par des agrafes sur un travelage en “presspahn” (carton dense pressé), le tout vendu en kit, rue du Petit-Pont, à Paris, dans le magasin mythique du père Perrin. J´utilise encore dans les coulisses les reliquats de la quarantaine de mètres achetés vers 1965 pour un premier réseau, aujourd´hui disparu. Le rédac´ chef de Ptitrain en a reçu un petit morceau, en souvenir de sa visite.

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Daniel Vauvillier
Février 2003.

N.-B. — Toutes les photos sont © Jidé pour Ptitrain.
Ptitrain, l´e-magazine du train éclectique — Directeur de la publication : Christophe Franchini.
Rédacteur en chef : Jean-Denis Rondinet. — Rév. 18-10-2003 6:54