La “Télécommande du Troisième Type” (13)
Multiplions les touches !

Voilà le clavier de la télécommande tel qu´il nous est livré. C´est moi qui ai ajouté, à l´aide d´autocollants de couleur, des “icônes” correspondant par exemple à la commande des convois :
veut dire accélérer
veut dire freiner
veut dire changement de sens
veut dire arrêt d´urgence
Bien sûr, vous pouvez décider d´autres emplacements et utiliser des étiquettes (papier autocollant avec impression protégée par du Scotch) plutôt que des dessins !
On sait que chaque touche peut avoir une action fugitive ou bien bistable. Pour les quatre touches ci-dessus, seule est bistable la touche changement de sens [10].
Velleman a prévu une double fonction de mémorisation : à un moment donné on peut mémoriser toutes les positions des touches bistables en appuyant à la fois sur [STORE] et [MEM1]. On rappelle à tout moment cette position de touches en appuyant sur [CALL1]. Un deuxième ensemble peut être stocké dans une seconde mémoire, en appuyant sur [STORE] et [MEM2]. Rappel par [CALL2].
Quand on appuie sur [CLEAR], toutes les touches sont amenées à zéro. J´ai choisi cette touche pour couper d´un seul coup toutes les alimentations de toutes les voies en cas de grave catastrophe ferroviaire... À cette fin, l´alimentation commune de toutes les voies passe par un gros relais 12 volts (pièce détachée courante en automobile) commandé lorsque [CLEAR] est enfoncé. Tous les trains s´arrêtent immédiatement.
Les touches de [1] à [7] sont libres pour un ensemble d“itinéraires”. Les touches [12] à [15] pilotent quatre accessoires, pont tournant, éclairage, klaxon, etc.
Voilà donc la télécommande utilisée pour un tout petit réseau : un seul circuit traction, sept itinéraires, quatre accessoires.
Si on veut aller plus loin que Velleman...
Pour “multiplier” le nombre de touches, nous allons devoir faire comme pour mettre à l´heure notre montre à quartz — pour laquelle, vous l´avez sûrement remarqué ;¬) deux boutons seulement permettent de commander heures, minutes, mois, jours... À partir de maintenant, bien sûr, ça n´est plus le constructeur de la télécommande, Velleman, qui prend les choses en main, mais vous.
PREMIÈRE SOLUTION : Avant qu´une touche commande quelque chose, on attend quelques secondes. Pendant ce temps, on peut appuyer sur plusieurs autres touches ! Exemple : j´appuie sur [3] puis sur [7]. Au bout de deux secondes, c´est l´accessoire n° 37 qui se déclenche !
DEUXIÈME SOLUTION : Les touches doivent aller par deux. Si j´appuie sur [4] puis sur [2], c´est l´aiguille n° 2 de la zone n° 4 qui se déclenche... J´ai le droit à sept accessoires différents dans chacune de sept zones (gare, triage, dépôt...).
TROISIÈME SOLUTION : On ne prend en compte les touches appuyées qu´après “validation” par une touche spéciale (la 15 par exemple). Exemple, j´appuie tranquillement sur [7], puis [6], puis je déclenche l´accessoire n° 76 par la touche [15]...
QUATRIÈME SOLUTION : Le même clavier sert à pleins de réseaux et à pleins de zones. Quand on appuie sur une certaine touche (la [15] p. ex.), c´est comme si on tournait un commutateur rotatif qui décide par sa position vers quelles zones et voies sont envoyés les ordres... (Si ça n´est pas très clair, vous comprendrez mieux lors de la mise en oeuvre.)
ET CAETERA... En fait, les limites sont les suivantes : ne pas se mélanger les pédales ! Profiter du fait que, pour une fois, ça n´est pas Microsoft (ou Roco !) qui nous impose des solutions, pour faire quelque chose qui soit vraiment “ergonomique” (un truc fabriqué à cent millions d´exemplaires peut-il être taillé pour vous ?)... On peut créer une fonction clavier un peu compliquée pour commander le gril d´entrée de l´usine tout au fond du réseau, pourvu qu´on puisse en revanche accéder en une fraction de seconde à la commande de vitesse sur voie principale !
POUR MES BESOINS PERSONNELS, j´ai choisi de mixer selon mes desiderata toutes les solutions présentées ci-dessus : voie principale et voie secondaire seront accessibles immédiatement après avoir tapé [CALL1] ou [CALL2] respectivement. Pendant qu´on commande la vitesse sur voie principale, on a accès aux sept itinéraires possibles de la voie principale. Arrêt immédiat de toutes les circulations partout avec [CLEAR]. Accès aux commandes de vitesse et accessoires des zones de manoeuvre (deux zones, usine et dépôt) par [13] ou [14] respectivement. La touche [12] est réservée à des agrandissements ultérieurs. La touche [15] commandera tous les gadgets et accessoires moins courants, grâce à un “commutateur” évoqué ci-dessus (dans la “4e solution”).
Pour la description que j´en ferai, je commencerai par une utilisation de contacts de relais — certes une solution peu glorieuse en cette ère de micro-informatique, mais qui reste à la portée de tous (la logique des contacts électriques ouverts ou fermés nous est presque innée...). Ayez en tête qu´aujourd´hui un relais est peu cher, petit, et faible consommateur. Par la suite, nous vous aiguillerons vers des montages tout-électroniques, comme ceux parus dans le chapitre de Ptitrain intitulé le Meccano électronique.
  T.T.T.
Octobre
2002.

À suivre...
Ptitrain, l´e-magazine du train éclectique... — Directeur de la publication : Christophe Franchini.
Rédacteur en chef : Jean-Denis Rondinet. — Rév. 08/05/2007 18:41