Alimentation : transfos, diodes, condensateur...
b) Le transformateur. Pratique.
Parlons de sécurité. Les normes sont draconiennes  ! Ptitrain ne peut, officiellement, que vous déconseiller le moindre bricolage en ce domaine et de vous confiner à l´achat de boîtiers du commerce, estampillés aux normes de votre pays.
Si néanmoins vous ou un de vos proches êtes un peu compétents en matière d´électricité domestique, vous pouvez acheter ou récupérer un transfo “nu” et l´utiliser pour votre alimenter votre train, à condition  :

De placer l´ensemble, depuis le cordon secteur jusqu´à la sortie basse tension, dans un coffret isolé, en plastique solide, sans partie métallique extérieure (visserie...). Un transfo chauffe un peu, en utilisation normale  : des ouïes de ventilation peuvent donc être prévues, pourvu qu´elles ne permettent pas un contact entre l´utilisateur et la partie secteur (même à l´aide d´un outil, pensez aux enfants curieux).
De placer un interrupteur double, prévu pour le 220 volts, entre le secteur et le primaire du transfo.
De placer un fusible entre la phase et l´interrupteur (valeur du fusible  : environ le nombre de watts du secondaire, divisé par 220).
De faire en sorte que le cordon secteur ne puisse absolument pas être arraché (faire un noeud dans le coffret ou utiliser un solide passe-fil ou “presse-étoupe”).
On peut relier la carcasse du transfo à la terre si l´on en dispose.
Le respect de ces quelques consignes, si elles ne constituent pas une garantie officielle ou un quelconque engagement de Ptitrain au regard de la réglementation, vous permettront au moins de vous servir sans danger de votre montage.
 
Cas particulier : les sorties multiples.
Si vous avez un primaire à trois prises ( fig. B), il y a fort à parier qu´il s´agit d´un transfo “bivoltage” prévu pour le 110-115 volts (Europe anciennement, et États-Unis aujourd´hui) et le 220-240. Vous l´utiliserez donc en ignorant sa prise médiane.
Si c´est le secondaire qui présente quatre sorties (fig. C ), on est en présence d´un transfo double, par exemple un “2 x 12 volts”...
Selon le câblage que l´on choisira pour ces sorties, on aura soit :

— Des secondaires en parallèle, fournissant du 12 volts avec un courant important (la somme des courants) ( fig. D) ; attention, le sens du branchement est important sinon court-circuit !
— Des secondaires en série, fournissant 24 volts avec un courant moitié moindre ( fig. E), soit le courant d´un seul enroulement

Dans ces deux derniers cas, les points a et b des bobinages ne sont pas équivalents (car le sens de l´enroulement importe) ! Si le voltmètre ne vous donne pas les tensions espérées ( fig. F), il faudra retourner le câblage (a à la place de b et vice versa, fig. G ).
 
Cas particulier : secondaire à trois sorties.
Un transfo avec trois sorties seulement au secondaire est aussi appelé “2 x 12 volts” mais on ne peut s´en servir qu´en 12 ou 24 volts ( fig. H et i), mais pas en parallèle avec courant double.

Attention ! Il n´est pas question de se construire une alim continue sur un secondaire, et une autre alim continue sur l´autre secondaire, et de brancher le tout sur un réseau ( fig. J) ! Il faut, pour ce faire, des transfos séparés ou à secondaires séparés ! Voir la page que Rob Paisley a consacrée à ce problème (attention, cette page est en anglais).
À suivre... Jidé
06/21/2003

Un grand merci à Alain Mionnet, Emmanuel Lazard, Pierre Léonard, Etienne Josse, JacquesJ, etc., tous abonnés actifs de la liste Ptitrainmatique, d'avoir attentivement relu cette page et d'y avoir décelé, avant parution, quelques bourdes et imprécisions...
Ptitrain, l´e-magazine du train éclectique. — Directeur de la publication : Christophe Franchini.
Rédacteur en chef : Jean-Denis Rondinet