Le retour de la vengeance
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Si vous avez souffert d´insomnies durant toute l´année écoulée en vous demandant : “Mais où en est le Toy Train ?”, soyez rassurés, chers Cadors, revoici le projet du Darjeeling Himalayan Railway...
Les plans
Le chemin (de fer) est montant, raboteux, malaisé, qui grimpe à Darjeeling. Le plan général des voies, d´abord : c´est qu´il faut résoudre le problème du transport des modules. Comment obtenir les considérables dénivellations nécessaires sans construire de volumineux caissons ? Une solution est en vue, qui m´a coûté bien des réflexions, mais ce sera pour le prochain numéro (avec une maquette au 1/10 de la maquette, dans la plus ferbachoise des traditions).
La ville de Kurseong
Photos 19 à 21. Elle avance, lentement mais sûrement, au point qu´elle va bientôt compter une demi-rue. Enfin une petite demi-rue, mais bon ! L´ennui, c´est que si les bâtiments sont là le sol manque encore pour les installer. Manquent aussi les habitants. Quelques essais m´ont convaincu de trois tristes vérités...
  Les aménagements
intérieurs sont des fragments de photos trouvées sur la “ toile”, mises à dimension et imprimées au jet d´encre — du Clap2000, quoi !

Vérité numéro 3 : c´est qu´ils sont nombreux, ces bougres d´habitants de Kurseong ! Les rues en sont perpétuellement encombrées, les balcons, les magasins et les restaurants en sont infestés et ils se penchent à toutes les fenêtres, que le Malin les patafiole ! Donc, il y aura du boulot (photo 23  copyright K. Walker).
Vérité numéro 1 : les personnages Preiser en HO ne conviennent pas (du moins sans beaucoup de retouches). Sauf à faire de la perspective forcée, il faut des personnages au 1/76 (échelle 009).
Vérité numéro 2 : il n´y a que très peu, de ces derniers, dans le commerce et ils sont moches , il va donc falloir les “scratch-builder” (photo 22).
L´infrastructure
Sur ce chapitre, pas de questions philosophiques. La technique des caissons ouverts de Barry Norman m´a donné, dans le passé, toute satisfaction, tant au niveau de la permanence, de la légèreté, de la facilité de construction et d´emploi... que du coût ! Que demander de plus ?
Caisson de 120 x 55 en construction. On voit le squelette de la bête, il manque différents composants, tels des entretoises (identiques aux bouts de caissons) et des équerres de coin, petits triangles de contreplaqué qui achèvent de stabiliser l'ensemble dans le plan horizontal. Mais on voit bien le principe ultra-simple du “machin”.
Détail d'un coin (il manque les équerres d'angle).
Une paire de modules de ma fabrication a voyagé pendant un an de magasin en magasin pour la promotion des kits M.K.D. au milieu des années 80. Bien que confiés pendant tout ce temps aux mains de tiers (1), ils ont bien résisté et sont revenus intacts et fonctionnels (sauf qu´un chien avait brouté la plus grande partie des flocages, mais on ne peut pas tout prévoir). Ils sont maintenant installés à demeure sur mon réseau, où ils figurent la gare de Laval-Montigny sur la Meuse française (voir Loco-Revue de février 2002).
La loco
Là, j´ai rencontré un vrai problème. La loco de Backwoods progressait bien, et je me croyais hors des principales difficultés, quand soudain... j´ai constaté que la boîte de réduction et l´essieu moteur ne sont pas dans la bonne géométrie relative — leurs pignons respectifs ne se touchent même pas, encore moins s´entraînent-ils. Après d´amples consultations avec des modélistes ayant monté ce kit avec succès, j´en suis toujours au même point et nous ne comprenons pas où est l´erreur. Pourtant, un réseau sans loco, c´est pas super-excitant et comme il n´y en a qu´un seul type sur le D.H.R., il va bien falloir arriver à la monter cette “classe B”. ( Photo 24, la loco dans son état actuel.)
La voie
Les premières aiguilles sont en chantier, avec l´aide (ou malgré l´aide) du logiciel Templot : il peut tout faire, mais il est moins maniable qu´un Boeing 747 et, à moins de vivre aussi vieux que Jeanne Calmant, je n´arriverai jamais à l´apprendre complètement. Mais c´est un détail, le principal obstacle étant l´absence actuelle de matériel roulant en 009 pour tester les appareils de voie avant leur installation définitive. Photo 25 : rail code 55, sur des traverses en bois, avec une traverse en circuit imprimé ici ou là pour la stabilité de l´ensemble.
En se quittant pour cette fois, quelques photos du D.H.R. réel (copyright John Raby) :
Photo 26 : la boucle d´Agony Point.
Photo 27 : un “zigzag”. Notez la grande croix jaune sur l´arrière du train : les marches à vue sont courantes sur le D.H.R.
Et des liens : vers le site de John Raby — et sur “l´International Steam Page” de Rob Dickinson — und, sur Nucleus Reiseberichte, par Walter Karsten, qui m´a promis de nous envoyer des photos d´une meilleure qualité technique que celles qui sont sur ce site pour l´instant (il a perdu les originaux “dans un accident”  !).

À suivre...

Notes. — Toutes les photos sont reproduites avec l´aimable autorisation de leurs auteurs.
(1) “Le tiers est un ennemi du train, de même que la moitié.” (Jidé, Mémoires.)

Philippe
Moniotte.
Février 2003.
Directeur de la publication : Christophe Franchini. — Rédacteur en chef : Jean-Denis Rondinet.
Rédacteur : Éric le Suisse. — Rév. 02/17/2003 12:54