Il était une fois
un grand garçon qui s´ennuyait...
 

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Il était une fois un grand garçon qui s´ennuyait avec le train qu´il s´était choisi...
Du H0, un domaine sérieux où règnent désormais en maîtres les compteurs de rivets... Le H0, c´est-à-dire les mêmes machins en vente depuis quarante ans, après remise en peinture, changement du nom de la marque et, accessoirement, délocalisation en Chine... Et, dans la foulée, des prix à décorner les boeufs — ne fallait-il pas aligner ces jours-ci deux jours de salaire moyen pour acquérir un autobus parisien gros comme mon pouce, et dont la mise en peinture n´était pas toujours parfaite...
Résultat : le grand garçon souffre du blues, et ça fait bien un an qu´il n´a pas dépensé un rond chez son vendeur préféré, car il ne bande ni pour ces voitures Romilly qu´il connaît déjà (va-t-il refourguer les vieilles pour en acheter des neuves, comme le font tous les hamsters ?), ni pour ce S.T.E.F. décliné en 28 versions, ni pour cette 140-C qui va peut-être arriver un jour (ce sera sa énième)... Et il regarde sa collection de centaines de voitures, locos, wagons — les mêmes qu´on voit chez tout le monde — avec ennui. Et il regarde ses dizaines de boîtes de kits à construire, avec désespoir.
En revanche, combien il aimerait s´amuser, faire vivre des machins rigolos, laisser gambader son imagination ! Combien de fois a-t-il feuilleté les Locotracteurs des origines à 1951, par Jean-Pierre Vergez-Larrouy, aux Éditions Loco-Revue, en tiquant (par exemple) sur ces puces du rail à l´allure de gros camions, qui firent même la Ceinture ...
Interdit de rêver ! Comment construire et motoriser ça — mécanique et motorisation sont, au 1/87e, réservés à des mécaniciens d´élite et, depuis que les modèles récents sont construits en C.A.O. par des robots, on ne peut même plus désosser une loco du commerce pour détourner son châssis ! (De toute façon une loco du commerce en H0 français coûte maintenant si cher que le tournevis de démontage vous tomberait des mains.)
Cafard, désespoir, envie de tout bazarder sur eBay et presque de se convertir à Train Simulator...



Quand, tout à coup, idée : on rigole bien avec le Toy Train L.G.B. du petit-fils, et c´est vraiment sympa de construire à cette échelle (du bois “normal” de chez Bricomachin, des vis “normales” aussi ; ça ne plante jamais un chou — et c´est pas à sept ans et demi qu´on compte les rivets !).
C´est juste à ce moment (coïncidence ?) que l´âge du gamin devenait compatible avec le fameux système de construction Meccano...
Et si l´on tentait un mélange des deux, grande échelle métrique “jouet” et construction spartiate mais “maison” ?
Résultat : vous le voyez résumé en ces quelques photos ! Ça marche... (bien sûr, la construction n´est pas terminée)  !
 
À suivre !...

Nota bene. — Désolé pour Google mais Ptitrain va mélanger maintenant le Meccano vrai mécanique et le Meccano électronique... Se retrouver là-dedans va être un dur travail pour les lecteurs...
Les photos en noir et blanc sont tirées de “les Locotracteurs des origines à 1951”, par Jean-Pierre Vergez-Larrouy, aux Éditions Loco-Revue, hors série n° 6 (juillet 2000) .

Ptitrain Ptitrain XXI

Jidé,
juin 2006
Ptitrain, l´e-magazine du train éclectique... — Directeur de la publication : Christophe Franchini. — Rédacteur en chef : Jean-Denis Rondinet. — Rév. 06/07/2006 18:07