Encore un mot sur le câblage léger
[Cette page hors-texte est la suite de celle précédente parue sur l´horloge rapide de Psi-Toofoo.]
Le câblage est fait par Psi en “wrapping light” (1), une méthode permettant de “poser” des connections électriques entre les composants avec un stylo, les différentes couches (de fil nu) étant séparées par du ruban adhésif qui joue le rôle d´isolant.
1. Le vrai wrapping (non “light”) consiste à entortiller un fil fin, dénudé à son extrémité, très serré, sur une tige réceptrice (queue de résistance, patte de C.I...), si serré que cela remplace la soudure... La technologie est très au point (on prétend même que la connexion résiste mieux aux chocs que la soudure elle-même) mais elle est si rarement utilisée de nos jours que les composants nécessaires (fil de wrapping, pistolet de wrapping) sont vendus à des prix stupéfiants. Jidé s´en sert mais ne vous en a jamais touché mot, justement à cause du coût.
Voir deux belles pages web pleines de ces merveilles wrappées, mais d´un autre âge : patrick-furon et homebrew.com.

Le schéma complet du circuit est envoyé à l´imprimante (attention à bien imprimer à 100 pour cent, ça peut être coton selon les logiciels utilisés), puis collé sur du carton de calendrier ; on y perce des trous avec une pointe et on place les circuits, leds, résistances, connecteurs...
On “tire” les fils (du fil nu étamé de 1 à 2 deuxièmes) avec un stylo (voir plus bas), en fixant aux changements de direction avec de l´adhésif. Pour faire des couches successives, on sépare aussi par de l´adhésif.
Ce système permet à Psi de construire rapidement des prototypes fonctionnels, sans photogravure ni chimie contraignantes. Bien entendu, c´est plus fragile que du “dur”, mais certains circuits provisoires tiennent depuis maintenant depuis dix ans !
Le stylo miracle
Ne le cherchez pas, hélas, en boutiques car c´est une conception qui a malheuresement disparu corps et biens (1970-1980 fut la période faste pour cet outil, et encore... dans des revues états-uniennes). Peut-être que sur Internet, en cherchant bien...
La bobine de fil au bout du manche , la pointe creuse dans laquelle passe le fil , et comble de luxe une lame coupante (flèche jaune ) pour cisailler le fil une fois accroché !
Le grain de sel de Doc Toofoo
Pour ce qui est de ce stylo défunt, je crois qu´un bricoleur d´envergure moyenne pourrait envisager de récupérer un de ces porte-mines de crayons modernes dans lesquels la mine ne fait que 4 à 7 dixièmes de millimètres ; y adjoindre un petit rouleau dérouleur n´est pas impossible... Seule la lame coupante devrait être remplacée par un outil séparé (une pince coupante à bouts très fins).
Pour ce qui est du fil utilisé et de la méthode de fixation, j´ai récemment vu (grâce aux adresses données par la liste Ptitrain) dans des voitures et camions motorisés et télécommandés à l´échelle H0 et N que les ultra miniaturistes utilisaient du fil émaillé (isolé) de section très fine (photo ci-dessus ).
Comme il est impossible à ces échelles de décaper le bout de fil émaillé avant soudure, j´en déduis que c´est la soudure elle-même qui décape l´émail ?
J´ai donc fait l´essai avec du fil émaillé de 1 et 2 dixièmes de millimètres (source Sélectronic) .
Oui, la soudure prend bien (c´est un peu plus long qu´avec du fil étamé), mais une fois bien coulée dans les spires, elle assure un contact fiable. J´ai emmêlé volontairement plein de fils et vérifié que l´émail assurait bien l´isolation partout sauf aux endroits soudés.
Attention, en revanche, de ne pas continuer à laisser frotter entre eux les fils émaillés — un bout de Scotch ou une couche d´une colle ou résine devra assurer la stabilité mécanique.
Je soumets cette solution à vos tests sur le terrain... Merci d´en parler, en bien ou en mal, sur la liste Ptitrainmatique !

N.-B. — Toutes les photos et schémas sont © Psi et Doc Toofoo pour Ptitrain.
Psi et
Doc
Toofoo
Ptitrain, l´e-magazine du train éclectique... — Directeur de la publication : Christophe Franchini.
Rédacteur en chef : Jean-Denis Rondinet. — Rév. 17-11-2008 14:06